Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°699 (2019-50)

mardi 31 décembre 2019

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
explications sur le nom de cette lettre : [ici] ou [ici]
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Myslivecek - Mentre dormi

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Fin des travaux dans la

"Margotte"
(salle d'exposition)

Pour mémoire :

voici l'écurie en novembre 2007



dimanche 12 décembre 2010

Juillet 2016

Création d'une chappe
afin de mettre à niveau le sol

Juin 2017

Il reste encore de la peinture à faire...
à installer une rampe de "spots" pour l'éclairage...

l'entrée
dimanche 25 juin 2017

Isolation
mars 2017

Derniers travaux :

  novembre et décembre 2019

En plein chantier...

Pêle-mêle
(sur liège)

Guéridon
en chêne

Bibliothèque
(pour mes livrets)

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A l'origine du nom la "Margotte"

La ferme (12 route de Salins à Courvières)
est située lieu-dit "Champ Margot".

De plus, Jean GIONO avait acheté, au-dessus de Forcalquier (04),
la "Margotte" :

Margot est aussi le nom de la Pie dans "De Goupil à Margot",
roman de Louis PERGAUD

Pour lire le texte, relatif à la "Margotte" de Jean Giono,

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Couple de Moineau domestique
Courvières (Haut-Doubs)
samedi 21 décembre 2019

" Rire souvent et sans restriction ; s'attirer le respect des gens intelligents et l'affection des enfants ; tirer profit des critiques de bonne foi et supporter les trahisons des amis supposés ; apprécier la beauté ; voir chez les autres ce qu'ils ont de meilleur ; laisser derrière soi quelque chose de bon, un enfant en bonne santé, un coin de jardin ou une société en progrès ; savoir qu'un être au moins respire mieux parce que vous êtes passé en ce monde ; voilà ce que j'appelle réussir sa vie. "

Ralph Waldo Emerson

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Pie (Margot)
et Mésanges
(charbonnière
et bleue)

Courvières (Haut-Doubs)
novembre, décembre 2019



Mésange charbonnière
Courvières (Haut-Doubs)
samedi 16 novembre 2019


Mésange bleue
Courvières (Haut-Doubs)

samedi 16 novembre 2019


<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 16 novembre 2019

Portrait de Mésange bleue
Courvières (Haut-Doubs)
samedi 16 novembre 2019
<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 16 novembre 2019

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 16 novembre 2019

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 30 novembre 2019

Pie
Courvières (Haut-Doubs)

samedi 30 novembre 2019

<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 30 novembre 2019

<image recadrée>



Courvières (Haut-Doubs)
samedi 30 novembre 2019


<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 30 novembre 2019

<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 30 novembre 2019

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 30 novembre 2019

<image recadrée>

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<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 21 décembre 2019

<image recadrée>

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Courvières (Haut-Doubs)
samedi 21 décembre 2019
<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 21 décembre 2019

Famille de Pies
Courvières (Haut-Doubs)

mercredi 25 décembre 2019

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 28 décembre 2019

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 28 décembre 2019

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 28 décembre 2019

<image recadrée>

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Courvières (Haut-Doubs)
samedi 28 décembre 2019

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Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 29 décembre 2019

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Mésange charbonnière
Courvières (Haut-Doubs)

dimanche 29 décembre 2019



Suggestion de lecture :

"LE PLUS NOSTALGIQUE DES OPERAS

1

Parmi les opéras de Janacek, cinq chefs-d'oeuvre ; les livrets de trois d'entre eux (Jenufa – 1902, Katia Kabanova – 1921, L'Affaire Makropoulos – 1924) sont des pièces de théâtre arrangées et raccourcies. Les deux autres (La Renarde rusée – 1923 et De la maison des morts – 1927) sont différents : le premier est écrit d'après un roman-feuilleton d'un auteur tchèque contemporain (oeuvre charmante mais sans grandes ambitions artistiques), l'autre inspiré par les souvenirs de bagne de Dostoïevski. Là, il ne suffisait plus de raccourcir ou d'arranger ; il fallait créer des oeuvres théâtrales autonomes et leur imprimer une architecture nouvelle. Tâche de Janacek n'a pu déléguer à personne, qu'il a assumée lui-même.

Tâche compliquée en outre par le fait que ces deux modèles littéraires n'ont ni composition ni tension dramatiques, La Renarde rusée étant une simple suite de tableaux sur une idylle forestière, De la maison des morts, un reportage sur la vie des bagnards. Et voilà qui est notable : non seulement Janacek ne fit rien dans sa transcription pour pallier ce manque d'intrigue et de suspense, mais il le souligna ; il transforma ce désavantage en atout.

Le danger consubstantiel à l'art de l'opéra, c'est que sa musique peut facilement devenir une simple illustration ; que le spectateur trop concentré sur l'évolution d'une action peut cesser d'être auditeur. De ce point de vue, le renoncement de Janacek à une affabulation, à une action dramatique, apparaît comme la suprême stratégie d'un grand musicien qui veut renverser le « rapport de forces » à l'intérieur de l'opéra et mettre la musique radicalement au premier plan.

C'est précisément cet estompement de l'intrigue qui permit à Janacek de trouver, dans ces deux oeuvres plus que dans les trois autres, la spécificité du texte de l'opéra, ce qui pourrait être démontré par une preuve négative : si on les représentait sans musique, les livrets s'avéreraient plutôt nuls, nuls parce que, dès leur conception, Janacek réserve le rôle dominant à la musique ; c'est elle qui racontre, qui dévoile la psychologie des personnages, qui émeut, qui surprend, qui médite, qui envoûte et, même, qui organise l'ensemble et détermine l'architecture (d'ailleurs très travaillée et très raffinée) de l'oeuvre.

2

Les animaux personnifiés pourraient faire croire que La Renarde rusée est un conte de fées, une fable ou une allégorie ; cette erreur occulterait l'originalité essentielle de cette oeuvre, à savoir son enracinement dans la prose de la vie humaine, dans sa quotidienneté ordinaire. Le décor : une maison forestières, une auberge, la forêt ; les personnages : un forestier avec ses deux copains, un instituteur de village et un curé, puis un aubergiste, sa femme, un braconnier ; et des animaux. Leur personnification ne les a nullement arrachés à la prose du quotidien : la renarde est attrapée par le forestier, enfermée dans la cour, puis elle s'évade, vit dans la forêt, a des petits et, fusillée par un braconnier, finit en manchon pour la fiancée de son tueur. Ce n'est que le sourire d'une désinvolture ludique qui s'ajoute, dans les scènes animalières, à la banalité de la vie telle qu'elle est : révolte des poules qui réclament des droits sociaux, commérages moralisateurs des oiseaux envieux, etc.

Ce qui relie le monde animal à celui des homme est un même thème : le temps qui s'en va, la vieillesse vers laquelle tous les chemins conduisent. La vieillesse : dans son célèbre poème, Michel-Ange en parle comme un peintre : de la déchéance physique ; Janacek, lui, en parle comme un musicien : l'« essence musicale » de la vieillesse (musicale dans le sens : accessible à la musique, que seule la musique peut exprimer), c'est l'infinie nostalgie du temps qui n'est plus là.

3

La nostalgie. Elle détermine non seulement le climat de l'oeuvre, mais même son architecture fondée sur le parallélisme de deux temps constamment confrontés : celui des humains qui vieillissent lentement et celui des animaux dont la vie avancent d'un pas précipité ; dans le miroir du temps rapide de la renarde le vieux forestier perçoit la mélancolique fugacité de sa propre vie.

Dans la première scène de l'opéra, fatigué, il passe par la forêt. « Je me sens crevé, soupire-t-il, comme après une nuit de noce », puis il s'assoit et s'endort. Dans la dernière scène, il se souvient aussi du jour de ses noces et il s'endort aussi sous un arbre. C'est grâce à cet encredement humain que les noces de la renarde, joyeusement fêtées au milieu de l'opéra, sont auréolées de la lumière tamisée des adieux.

Le passage final de l'opéra commence par une scène apparemment insignifiante mais qui me serre toujours le coeurs. Le forestier et l'instituteur sont seuls à l'auberge. Le troisième copain, le curé, muté dans un autre village, n'est plus avec eux. La femme de l'aubergiste, trop occupée, n'a pas envie de parler. L'instituteur, lui aussi, est taciturne : la femme dont il est amoureux se marie ce jour-là. Bien pauvre est donc la conversation : où est l'aubergiste ? En ville ; et comment va le curé ? Qui sait ; et le chien du forestier, pourquoi n'est-il pas là ? Il n'aime plus marcher, il a mal aux pattes, il est vieux ; comme nous, ajoute le forestier. Je ne connais aucune scène d'opéra avec un dialogue à ce point banal ; et je ne connais aucune scène d'une tristesse plus poignante et plus réelle.

Janacek a réussi à dire ce que seul un opéra peut dire : l'insoutenable nostalgie d'un insignifiant bavardage dans une auberge ne peut être exprimée que par un opéra : la musique devient la quatrième dimension d'une situation qui sans elle resterait anodine, inaperçue, muette.

4

Après avoir beaucoup bu, l'instituteur, seul dans les champs, voit un tournesol. Amoureux fou d'une femme, il croit que c'est elle. Il tombe à genoux et déclare au tournesol son amour. « Partout au monde, j'irai avec toi. Je te serrerai dans mes bras ». Ce ne sont que sept mesures mais d'une grande intensité pathétique. Je les cite avec leurs harmonies pour montrer qu'il n'y a pas une seule note qui, par une dissonance imprévue (comme ce serait le cas chez Stravinsky), donnerait à comprendre le caractère grotesque de cette déclaration :

Voilà la sagesse du vieux Janacek : il sait que le ridicule de nos sentiments ne change rien à leur authenticité. Plus la passion de l'instituteur est profonde et sincère, plus elle est comique et plus elle est triste. (A propos, imaginons la scène sans la musique : elle ne serait que comique. Platement comique. Seule la musique peut laisser entrevoir le chagrin caché.)

Mais restons-en encore à ce chant d'amour pour un tournesol. Il ne dure que sept mesures, il ne revient plus, il n'a aucun prolongement. Nous voici à l'opposé de l'émotivité wagnérienne, caractérisée par une longue mélodie qui creuse, approfondit, élargit et, jusqu'à l'ivresse, n'amplifie chaque fois qu'une seule émotion. Chez Janacek les émotions sont moins intenses mais extrêmement concentrées et donc brèves. Le monde ressemble à un carrousel où les sentiments passent, alternent, s'affrontent et, souvent, malgré leur incompatibilité, résonnent simultanément ; d'où résulte une inimitable tension de toute la musique janacékienne ; en témoignent les toutes premières mesures de La Renarde rusée : un motif legato d'une langoureuse nostalgie se heurte contre un motif staccato, dérangeant, qui se termine par trois notes rapides, plusieurs fois répétées et de plus en plus aggressives :

Ces deux motifs émotionnellement contradictoires, exposés en même temps, entremêlés, superposés, l'un s'opposant à l'autre, occupent, dans cette simultanéité inquiétante, les quarante et une premières mesures et nous plongent dès le début dans le climat émotionnel tendu de cette idylle déchirante qu'est La Renarde rusée..."

Milan Kundera - Une Rencontre


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[numéro 698]
(2019 - 49)


Calendrier
pour 2020

Texte :  La Fin de l'Histoire - Luis SEPULVEDA

Musique : L'Oratorio de la Création - Joseph HAYDN

mardi 24
décembre
2019
[numéro 650]
(2018 - 50)


Calendrier
pour 2019 : Derrière la Loge n°5 - Courvières (Haut-Doubs)

Texte :  Le Rêve de Ryôsuke - Durian Sukegawa

Musique : Rodrigo's Concerto - Aranjuez
                 
La Flute enchantée - WA Mozart

mardi 25
décembre
2018



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