Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°577 (2017-28)

mardi 11 juillet 2017

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
explications sur le nom de cette lettre : [ici] ou [ici]
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Reynaldo Hahn - Le Rossignol éperdu

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Rougequeue noir
(deuxième partie)
Courvières (Haut-Doubs)
mai et juin 2017



Mâle, sous la pluie !
Courvières (Haut-Doubs),
à proximité de ma ferme comtoise...

samedi 13 mai 2017


<image recadrée>



Mâle, au soleil
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 14 mai 2017

Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 14 mai 2017

Avec une chenille verte,
pour nourrir ses petits
(le nid est dans mon garage...)
Courvières (Haut-Doubs)

dimanche 14 mai 2017

Mâle, chantant
Courvières (Haut-Doubs)

dimanche 14 mai 2017



<image recadrée>

Femelle
<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 14 mai 2017

Jeune attendant la becquée :
il vient de sortir du nid...
Courvières (Haut-Doubs),
derrière la loge...

samedi 20 mai 2017

Le nid doit se trouver sous le toit de la loge !

Nourrissage
Courvières (Haut-Doubs),
derrière la loge...

samedi 20 mai 2017

<image recadrée>

Jeune
Courvières (Haut-Doubs),
derrière la loge...

dimanche 21 mai 2017

L'attente...
Courvières (Haut-Doubs),
derrière la loge...

dimanche 21 mai 2017

Femelle
Courvières (Haut-Doubs),

à proximité de la ferme...
mercredi 24 mai 2017

Nourrissage
Courvières (Haut-Doubs),

à proximité de la ferme...
mercredi 24 mai 2017
<image recadrée>



Envol (flou !)
Courvières (Haut-Doubs),
à proximité de ma ferme...
mercredi 24 mai 2017
<image recadrée>

L'attente (II)...
Courvières (Haut-Doubs),
derrière la loge...
jeudi 25 mai 2017


La femelle
Courvières (Haut-Doubs),

derrière la loge...
jeudi 25 mai 2017



Nourrissage
Courvières (Haut-Doubs),

derrière ma ferme...
jeudi 25 mai 2017

Mon voisin vient de retourner son jardin
(pour planter ses pommes de terres !),
mettant ainsi à découvert des vers et d'autres insectes...

Courvières (Haut-Doubs),
  à proximité de ma ferme...
jeudi 25 mai 2017

Est-ce une larve de Taupin ?
(insecte qui s'attaque aux pommes de terre...)
Courvières (Haut-Doubs)

jeudi 25 mai 2017

Femelle, dans l'ombre
Courvières (Haut-Doubs),

  à proximité de ma ferme...
jeudi 25 mai 2017

Courvières (Haut-Doubs),
derrière la loge...
vendredi 26 mai 2017

Mâle, au lever du soleil...
Courvières (Haut-Doubs),
à proximité de la ferme, sur le muret de mon potager...
dimanche 11 juin 2017

<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs),
à proximité de ma ferme, sur un piquet...
dimanche 11 juin 2017
<image recadrée>

<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs),
à proximité de ma ferme
samedi 24 juin 2017
<image recadrée>

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 24 juin 2017

Femelle
Courvières (Haut-Doubs),
sur le muret de mon jardin

samedi 24 juin 2017

Courvières (Haut-Doubs)
samedi 24 juin 2017

<image recadrée>

Mâle
Courvières (Haut-Doubs)

samedi 24 juin 2017

<image recadrée>

Femelle, avec des chenilles...
Courvières (Haut-Doubs)

samedi 24 juin 2017

... des chenilles de Petite Tortue (?)
Courvières (Haut-Doubs)

samedi 24 juin 2017
<image recadrée>

Pour voir la Petite Torture et sa chenille
(tout en bas de la page !),

Cliquez
[ici]

Femelle
Courvières (Haut-Doubs)

dimanche 25 juin 2017

Pas de [TN] la semaine prochaine !...

A dans deux semaines !





Suggestion de lecture :


"Walt Whitman, un cosmos, de Manhattan le fils,
Turbulent, bien en chair, sensuel, mangeant, buvant et procréant,

Pas sentimental, pas dressé au-dessus des autres ou à l’écart d’eux

Pas plus modeste qu’immodeste.


Arrachez les verrous des portes !

Arrachez les portes mêmes de leurs gonds !


Qui dégrade autrui me dégrade

Et rien ne se dit ou se fait, qui ne retourne enfin à moi.


A travers moi le souffle spirituel s’enfle et s’enfle, à travers moi c’est le courant et c’est l’index.


Je profère le mot des premiers âges, je fais le signe de démocratie,


Par Dieu ! Je n’accepterai rien dont tous ne puissent contresigner la copie dans les mêmes termes.

A travers moi des voix longtemps muettes


Voix des interminables générations de prisonniers, d’esclaves,


Voix des mal portants, des désespérés, des voleurs, des avortons,

Voix des cycles de préparation, d’accroissement,

Et des liens qui relient les astres, et des matrices et du suc paternel.

Et des droits de ceux que les autres foulent aux pieds,

Des êtres mal formés, vulgaires, niais, insanes, méprisés,

Brouillards sur l’air, bousiers roulant leur boule de fiente.


A travers moi des voix proscrites,

Voix des sexes et des ruts, voix voilées, et j’écarte le voile,

Voix indécentes par moi clarifiées et transfigurées.


Je ne pose pas le doigt sur ma bouche

Je traite avec autant de délicatesse les entrailles que je fais la tête et le coeur.

L’accouplement n’est pas plus obscène pour moi que n’est la mort.

J’ai foi dans la chair et dans les appétits,

Le voir, l’ouïr, le toucher, sont miracles, et chaque partie, chaque détail de moi est un miracle.


Divin je suis au dedans et au dehors, et je sanctifie tout ce que je touche ou qui me touche.

La senteur de mes aisselles m’est arôme plus exquis que la prière,

Cette tête m’est plus qu’église et bibles et credos.


Si mon culte se tourne de préférence vers quelque chose, ce sera vers la propre expansion de mon corps, ou vers quelque partie de lui que ce soit.

Transparente argile du corps, ce sera vous !

Bords duvetés et fondement, ce sera vous !

Rigide coutre viril, ce sera vous !

D’où que vous veniez, contribution à mon développement, ce sera vous !

Vous, mon sang riche! vous, laiteuse liqueur, pâle extrait de ma vie !

Poitrine qui contre d’autres poitrines se presse, ce sera vous !

Mon cerveau ce sera vos circonvolutions cachées !

Racine lavée de l’iris d’eau ! bécassine craintive ! abri surveillé de l’oeuf double ! ce sera vous !

Foin emmêlé et révolté de la tête, barbe, sourcil, ce sera vous !

Sève qui scintille de l’érable, fibre de froment mondé, ce sera vous !

Soleil si généreux, ce sera vous !

Vapeurs éclairant et ombrant ma face, ce sera vous !

Vous, ruisseaux de sueurs et rosées, ce sera vous !

Vous qui me chatouillez doucement en frottant contre moi vos génitoires, ce sera vous !

Larges surfaces musculaires, branches de vivant chêne, vagabond plein d’amour sur mon chemin sinueux, ce sera vous !

Mains que j’ai prises, visage que j’ai baisé, mortel que j’ai touché peut-être, ce sera vous !


Je raffole de moi-même, mon lot et tout le reste est si délicieux !

Chaque instant et quoi qu’il advienne me pénètre de joie,

Oh ! je suis merveilleux !

Je ne sais dire comment plient mes chevilles, ni d’où naît mon plus faible désir.

Ni d’où naît l’amitié qui jaillit de moi, ni d’où naît l’amitié que je reçois en retour.


Lorsque je gravis mon perron, je m’arrête et doute si ce que je vois est réel.

Une belle-de-jour à ma fenêtre me satisfait plus que toute la métaphysique des livres.

Contempler le lever du jour !

La jeune lueur efficace les immenses ombres diaphanes

L’air fleure bon à mon palais.

Poussées du mouvant monde, en ébrouements naïfs, ascension silencieuse, fraîche exsudation,

Activation oblique haut et bas.

Quelque chose que je ne puis voir érige de libidineux dards

Des flots de jus brillant inondent le ciel.


La terre par le ciel envahie, la conclusion quotidienne de leur jonction

Le défi que déjà l’Orient a lancé par-dessus ma tête,

L’ironique brocard : Vois donc qui de nous deux sera maître !"

Walt Whitman (1819-1892) – « Feuilles d’herbe » (1855-1891) (verset 24)
Traduction d’André Gide

"Walt Whitman, a kosmos, of Manhattan the son, 

Turbulent, fleshy, sensual, eating, drinking and breeding, 

No sentimentalist, no stander above men and women or apart from them, 

No more modest than immodest. 


Unscrew the locks from the doors ! 

Unscrew the doors themselves from their jambs ! 


Whoever degrades another degrades me, 

And whatever is done or said returns at last to me. 


Through me the afflatus surging and surging, through me the current and index. 


I speak the pass-word primeval, I give the sign of democracy, 

By God ! I will accept nothing which all cannot have their counterpart of on the same terms. 


Through me many long dumb voices, 

Voices of the interminable generations of prisoners and slaves, 

Voices of the diseas’d and despairing and of thieves and dwarfs, 

Voices of cycles of preparation and accretion, 

And of the threads that connect the stars, and of wombs and of the father-stuff, 

And of the rights of them the others are down upon, 

Of the deform’d, trivial, flat, foolish, despised, 

Fog in the air, beetles rolling balls of dung. 


Through me forbidden voices, 

Voices of sexes and lusts, voices veil’d and I remove the veil, 

Voices indecent by me clarified and transfigur’d. 


I do not press my fingers across my mouth, 

I keep as delicate around the bowels as around the head and heart, 

Copulation is no more rank to me than death is. 


I believe in the flesh and the appetites, 

Seeing, hearing, feeling, are miracles, and each part and tag of me is a miracle. 


Divine am I inside and out, and I make holy whatever I touch or am touch’d from,

The scent of these arm-pits aroma finer than prayer, 

This head more than churches, bibles, and all the creeds. 


If I worship one thing more than another it shall be the spread of my own body, or any part of it, 

Translucent mould of me it shall be you ! 

Shaded ledges and rests it shall be you ! 

Firm masculine colter it shall be you ! 

Whatever goes to the tilth of me it shall be you ! 

You my rich blood! your milky stream pale strippings of my life ! 

Breast that presses against other breasts it shall be you ! 

My brain it shall be your occult convolutions ! 

Root of wash’d sweet-flag ! timorous pond-snipe ! nest of guarded duplicate eggs ! it shall be you ! 

Mix’d tussled hay of head, beard, brawn, it shall be you ! 

Trickling sap of maple, fibre of manly wheat, it shall be you ! 

Sun so generous it shall be you ! 

Vapors lighting and shading my face it shall be you ! 

You sweaty brooks and dews it shall be you ! 

Winds whose soft-tickling genitals rub against me it shall be you ! 

Broad muscular fields, branches of live oak, loving lounger in my winding paths, it shall be you ! 

Hands I have taken, face I have kiss’d, mortal I have ever touch’d, it shall be you. 


I dote on myself, there is that lot of me and all so luscious, 

Each moment and whatever happens thrills me with joy, 

I cannot tell how my ankles bend, nor whence the cause of my faintest wish, 

Nor the cause of the friendship I emit, nor the cause of the friendship I take again. 


That I walk up my stoop, I pause to consider if it really be, 

A morning-glory at my window satisfies me more than the metaphysics of books. 


To behold the day-break ! 

The little light fades the immense and diaphanous shadows, 

The air tastes good to my palate. 


Hefts of the moving world at innocent gambols silently rising freshly exuding, 

Scooting obliquely high and low. 


Something I cannot see puts upward libidinous prongs, 

Seas of bright juice suffuse heaven. 


The earth by the sky staid with, the daily close of their junction, 

The heav’d challenge from the east that moment over my head, 

The mocking taunt, See then whether you shall be master ! "





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