Le Trochiscanthe nodiflore
              [TN] 
          
n°506 (2016-06)
mardi 9 février 2016 
       
         "Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres
          Sauvages"
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  Chamois femelle (?) La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) dimanche 13 décembre 2015   La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) dimanche 13 décembre 2015  
 dimanche 13 décembre 2015  Chamois
                  mâle La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) dimanche 13 décembre 2015 
   
 
 La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) dimanche 13 décembre 2015 
 
 
 
 La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) dimanche 13 décembre 2015 
 
 La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) dimanche 13 décembre 2015 
 
 dimanche 13 décembre 2015 
 
 La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) dimanche 13 décembre 2015 
 Chamois
                  femelle : dans la neige La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016 
 
 
 Chamois
                  femelle broutant une branche de Noisetier La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016 
 
 
 Chamois
                  femelle : dans l'ombre La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016 
 Cabri dans
                  l'ombre La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016  Chamois
                  mâle dans la falaise La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016    
 Portrait d'un
                    Chamois mâle La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016  
   La
                    Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016 <image recadrée> 
 
 
 
 
 La
                    Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) jeudi 21 janvier 2016 <image recadrée> 
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 | mardi 14  janvier 2014 | ||
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 "Les fleurs Dans la lumière grise et tremblante d'une aube de printemps, n'avez-vous jamais eu l'impression, alors que les oiseaux mâles gazouillaient dans les arbres selon quelque rythme mystérieux, qu'ils chantaient les louanges des fleurs à leurs femelles ? Pour ce qui est de l'humanité, à l'évidence, la poésie amoureuse a dû naître en même temps que l'amour des fleurs.Comment mieux décrire, en effet, l'épanouissement d'une âme virginale en la comparant à une fleur, si douce dans son inconscience, parfumée parce que silencieuse ? En offrant la première guirlande de fleurs à sa compagne, l'homme primitif a transcendé la brute. Par ce geste qui l'élevait au-dessus des nécéssités grossières de la nature, il est devenu humain. En percevant l'usage subtil de l'inutile, il est entré dans le royaume de l'art. Dans la joie ou
                    dans la tristesse, les fleurs sont nos amies
                    fidèles. Nous mangeons, nous buvons, nous chantons,
                    nous dansons, nous flirtons en leur compagnie. Nous
                    nous marions et nous baptisons avec des fleurs. Et
                    nous n'oserions mourir sans elles. Nous avons
                    célébré les dieux avec le lys, médité avec le lotus,
                    chargé sur les champs de bataille avec la rose et le
                    chrysanthème. Nous avons même essayé de parler la
                    langue des fleurs. Comment pourrions-nous vivre sans
                    elles ? N'est-il pas effrayant d'imaginer un monde
                    veuf de leur présence ! Quelle consolation
                    n'apportent-elles pas au chevet du malade, quelle
                    lumière sanctifiante aux ténèbres des esprits
                    épuisés ? Leur sereine tendresse restaure notre
                    confiance chancelante en l'univers, tout comme le
                    regard vif d'un bel enfant ressuscite nos espérances
                    perdues. Quand nous gisons dans la poussière, les
                    fleurs s'attardent éplorées sur nos tombes. Dites-moi, douces fleurs, larmes des étoiles dressées dans le jardin, dodelinant vos têtes au gré des abeilles qui chantent la rosée et les rayons de soleil, savez-vous le sort cruel qui vous attend ? Rêcez, balancez-vous et folâtrez tant que vous pouvez dans la douce brise estivale. Demain un main impitoyable étreindra votre gorge. Vous serez arrachées, démembrées, emportrées loin de vos paisibles demeures. La scélérate, elle, passera pour belle ! Elle pourra dire combien vous étiez gracieuse, lorsque ses doigts seront encore humides de votre sang. Dites, est-ce là de la bonté ? Ce sera sans doute votre destin d'être emprisonnées dans les cheveux d'une que vous savez sans coeur ou glissées dans la boutonnière d'un qui n'oserait même vous regarder en face si vous étiez un homme. Ce sera sans doute votre lot d'être enfermées dans quelque vase étroit, avec un peu d'eau stagnante pour étancher la soif panique qui avertit que la vie passe..." 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 OKAKURA
                        Kakuzô - Le livre du thé 
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