Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°291 - Mardi 1er Novembre 2011

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
explications sur le nom de cette lettre : [ici] ou [ici]
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JS Bach -
Concerto en la majeur pour Hautbois (Oboe d´amore),
cordes et basse continue BWV 1055

Pour regarder et écouter,
cliquez sur la flèche au bas de l'image...

 



ou cliquez [ici]



Rappel :

L'exposition

JS Bach et les oiseaux
du Lac de Saint Point (Haut-Doubs)

à l'hôpital d'Embrun (Hautes-Alpes) est toujours visible

jusqu'au samedi 5 novembre prochain !

Le livret virtuel de cette exposition

est en ligne !

Cliquez sur l'image ci-dessous ou [ici] pour le consulter

Cliquez sur la couverture pour l'ouvrir, puis au coin du bas de chaque
page afin de les faire tourner,
vous pourrez écouter un extrait de chaque oeuvre musicale,
ou agrandir les images
(en cliquant sur "agrandir l'image" ou sur chaque poster de la dernière page)

Attention, c'est une animation au format "flash" qui peut prendre du temps à télécharger !

Adresse du livret virtuel :

[http://www.pascal-marguet.com/saintpoint/]

ou pour voir l'ensemble des posters et photographies exposés,

cliquez [ici]

Article du Dauphiné Libéré
(du dimanche 11 septembre 2011),

Vous pouvez le lire en cliquant sur l'image ci-dessus

ou [ici]



Lumières d'automne à

Courvières (Haut-Doubs)
septembre et octobre 2011

Crins et Rosée
samedi 24 septembre 2011

Contre-jour
samedi 24 septembre 2011

Dernière Marguerite
samedi 24 septembre 2011

Tourterelle turque sur le Moulin
samedi 24 septembre 2011

Couple de Tourterelle et un Etourneau sansonnet
samedi 24 septembre 2011

La Chapelle "Notre Dame des septs douleurs"
samedi 24 septembre 2011

Rougequeue noir mâle
samedi 24 septembre 2011

Composée en fruit
samedi 1er octobre 2011

Feuille de noisetier en contre-jour
samedi 1er octobre 2011

Merisier
samedi 1er octobre 2011

Graines d'ombellifère
samedi 1er octobre 2011

Le village de Courvières,
vue sur l'église
samedi 1er octobre 2011

Vue sur le "Moulin"
samedi 1er octobre 2011

Couple de Rougequeue noir
samedi 1er octobre 2011

Dernier Pissenlit !
samedi 1er octobre 2011

Génisses curieuses !
samedi 1er octobre 2011

Les Pâtures
samedi 1er octobre 2011

Alouette des champs (en migration ?)
samedi 1er octobre 2011

Crins et Givre
samedi 15 octobre 2011

Toile givrée
samedi 15 octobre 2011

samedi 15 octobre 2011

samedi 15 octobre 2011

Gentiane jaune et Génisse dans la brume
samedi 15 octobre 2011

Amanite tue-mouche
samedi 15 octobre 2011

Aubépine
samedi 15 octobre 2011

Le Clocher de l'église dans la brume
samedi 15 octobre 2011

Clocher de la chapelle dans la brume
samedi 15 octobre 2011

Crins
samedi 15 octobre 2011

samedi 15 octobre 2011

samedi 15 octobre 2011

Face à face
samedi 15 octobre 2011

Chatte (celle qui loge dans la grange) et Givre
samedi 22 octobre 2011

Chapelle
samedi 22 octobre 2011

Le Moulin
(éolienne qui a servi pour amener de l'eau jusqu'à Courvières)
samedi 22 octobre 2011

samedi 22 octobre 2011

samedi 22 octobre 2011

Panorama sur Courvières
(vu depuis le réservoir d'eau potable, en arrivant de Frasne)
samedi 22 octobre 2011
<image recadrée>

Pas de [TN] la semaine prochaine, je suis dans les Pyrénées !



Petit texte :

"Mon ami Victor prend les commande de son petit Pipper, contrôle les instruments sans dire un mot, attend le feu vert de l'aiguilleur du ciel et, aussitôt après, nous nous élevons au-dessus des eaux couleur d'acier du détroit de Magellan. Le vent éternel soufflant du Pacifique agite l'appareil comme une feuille, lui fait faire des embardées, jusqu'au moment où les mains habiles du pilote réussissent à prendre le vent par l'arrière pour un vol plus calme. C'est le moment tant attendu où mon ami tire sur le piston qui règle l'arrivée du combustible et s'exclame, avec un geste de la main droite qui voudrait embrasser tout l'horizon :
- Regarde comme c'est beau ! Ne m'amène pas de touristes, s'il te plaît !
Nous volons en direction de l'Atlantique, en bas, le détroit de Magellan s'ouvre en criques et se ferme en étranglements. Sous le soleil qui se faufile entre les nuages, l'eau brille pour mettre en évidence les villages de pêcheurs, les colonies de pingouins où des milliers d'oiseaux vêtus comme des ambassadeurs contemplent l'horizon, les hameaux abandonnés à l'histoire tragique comme Puerto del Hambre (le Port de la Faim), les troupeaux de loups de mer qui s'ébattent sur les rochers, les centaines de débris d'embarcations victimes des orages ou encore les compagnies de dauphins nageant à toute vitesse et dans l'ordre le plus parfait qu'on puisse imaginer. Bien sûr, c'est beau de voler sur la ligne d'eau qui délimite les confins du continent américain et de la Terre de Feu. Une sensation contradictoire de paix et de violence étreint le voyageur, un désir d'éternité s'empare de son esprit. L'envie de s'exclamer « 
J'espère que tout cela ne changera jamais » s'étrangle dans la gorge, parce que cette beauté a toujours été en danger, et aujourd'hui plus que jamais.
Après l'annonce des futures exploitations pétrolières dans les eaux antarctiques et sur le continent blanc de l'Antarctique lui-même, les habitants de la Patagonie et de la Terre de Feu craignent à juste titre pour l'avenir de ces paysages où la nature témoigne de l'âge de notre planète. Au cours de l'année 2006, les travaux pour extraire le pétrole au Bout du Monde ont commencé soit sur des plates-formes marines soit en forant le sol de glace et aucune compagnie pétrolière, aucune, n'a fait d'étude indépendante sur l'impact environnemental.
- Ne m'amène pas de touristes, répète Victor tandis que nous tournons en l'air en attendant l'autorisation de survoler l'espace aérien argentin pour filer vers Ushuaia.
Mon ami ne manque pas de raisons de se plaindre et pourtant il n'est pas ennemi du tourisme. Il y a deux ans, alors qu'il servait de pilote à des photographes allemands désireux de voler au-dessus du glacier Perito Moreno, au mois de juillet, c'est-à-dire en plein hiver austral, il a remarqué de vastes étendues d'eau, de glace fondue, à la cime du glacier. Elles s'infiltraient par ses flancs, provoquant la chute de blocs de glace plus importants qu'à l'ordinaire.
L'éboulement des blocs de glace, leur chute dans un rugissement aussi vieux que la planète, c'était un élément de la vie naturelle dans ce qu'on devrait appeler le Grand Parc naturel de la Patagonie, de la Terre de Feu et de l'Antarctique, un territoire qui devrait sans aucun doute faire partie du patrimoine de toute l'humanité, tout comme les grandes forêts tropicales qui sont aujourd'hui à la merci de la voracité du marché.
- Maintenant, me dit Victor, des milliers de touristes viennent voir tomber des blocs de glace de plus en plus nombreux, et comment les glaciers disparaissent, c'est-à-dire constater joyeusement la mort de ces paysages. On paie aujourd'hui, mon ami, pour être témoin de la mort du monde..."

Luis SEPULVEDA - Histoires d'ici et d'ailleurs



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