Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°284 - Mardi 13 septembre 2011

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
explications sur le nom de cette lettre : [ici] ou [ici]
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Installation de l'exposition à Embrun :

Voici l'article du Dauphiné Libéré
(du dimanche 11 septembre 2011),

Vous pouvez le lire en cliquant sur les images

ou [ici]

un des posters

Vue sur la plaine du "Roc", le Morgon et le Lac de Serre-Ponçon
(c'est ce que l'on voit de l'hôpital ! :
je le sais pour y avoir passé une semaine en 2001 !)

L'hôpital est le bâtiment tout à droite de l'image : il surplomble le "Roc".



Arcangelo Corelli -
Concerto Grosso op. VI, n.4

Pour regarder et écouter,
cliquez sur la flèche au bas de l'image...

 



ou cliquez [ici]



Fin d'été chez les Chamois

La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs)
dimanche 21 août et samedi 3 septembre 2011

Chamois mâle dans les regains
dimanche 21 août 2011

Vu son attitude, lorsqu'il urine, c'est bien un mâle !

Jeune chamois de l'année
dimanche 21 août 2011
<image recadrée>

La harde : femelles et jeunes de l'année

Une femelle et un jeune

Derrière les rochers

Chamois mâle au repos...

... puis debout
(en fait, c'est l'arrivée de ses congénères qui l'a fait se lever !)

Le reste de la harde est passée près de lui

La rencontre !

Une femelle, son petit et un mâle
(chacun avec une couleur de pelage différente !)
<image recadrée>

Alisier en fruit... ses feuilles commencent à jaunir !
dimanche 21 août 2011

La harde, accompagnée de deux mâles (en bas, à droite)
samedi 3 septembre 2011

Un mâle
son pelage s'est déjà assombri (par rapport à celui du 21 août)

Première Colchique

Cache-cache en forêt

Ce mâle frotte la base de ses cornes (il s'y trouve une glande odorante) sur un buisson
afin de marquer son territoire (c'est le commencement du rut !)

Lorsqu'il est excité, il peut hérisser une "crinière", le long de son échine.

Ces deux individus étaient plus intéressés par la présence de la harde (encore proche)
que par ma présence...



Petit texte :

"Week-end

Il y a un coin dans Milan où l'on ressent l'été des riches mieux que partout ailleurs dans la ville, mieux que dans les salons Louis XVI fermés, déserts et silencieux des palais de la via Gesù avec leurs tapis d'Aubusson, leurs toiles de Zais, du Canaletto et de Zucarelli, mieux que dans les loges de la Scala toutes tapissées d'ombre, mieux que dans les jardins seigneuriaux dans leur coma estival, mieux que dans les nights souterrains « fermés le dimanche » (où stagne ce relent spécial des carnavals finis à jamais), mieux que sur les terrasses du gratte-ciel où les moustiques morts flottent paresseusement sur la piscine tiède qui n'a pas un frémissement et où le soir, le cigare aux lèvres, le concierge monte arroser les plantes, et pendant que les gouttelettes bruissent sur les feuilles il s'assoit dans le petit fauteuil laqué blanc de la patronne, en pensant.
Il y a vraiment un endroit qui évoque avec force ceux qui sont au loin en train de s'amuser, les heureux de ce monde dans leur villa à pic sur la mer avec les récifs et l'embarcadère privé, ou dans leurs barques de quatre-vingts tonneaux entre deux îles, ou dans le grand palace exclusivement réservé à une clientèle spéciale, ou dans le pavillon de chasse perdu au milieu des sapins de Styrie, ou dans le fjord Söjn ou dans le parc Zion, ou en équilibre sur le surf polynésien. Aujourd'hui vendredi, parce que le week-end des riches est déjà commencé le vendredi, quand ce ne serait qu'à titre de curiosité, vers deux heures et demie, trois heures, et je n'ai pas la moindre intention de plaisanter, quand le soleil tape le plus fort, entrez dans le Cimetière monumental.
C'est là que dorment coude à coude, pourrait-on dire, les grands du Milan industriel, les puissants, les redoutables, les légendaires, les infatigables qui tous les matins de l'année sans exception à sept heures précises donnaient l'exemple, et maintenant dorment enfin. Rassemblés dans ces quelques centaines de mètres carrés, vous trouverez là tous les arrière-grands-pères, grands-pères et pères du « boom ». Jamais ils n'ont été si seuls.
En ce très bel après-midi qui vous appelle à la mer, à la forêt, dans les prés, vous autres magnats du fer, de l'acier, du textile, du papier, de la céramique, des appareils électroménagers, que faites-vous enfermés là-dedans ? Que faites-vous tout seuls, sans secrétaire, sans conseil d'administration, sans personnel permanent ou auxiliaire, sans femme, enfants ou parents ?
Peut-on vous demander, messieurs, si le poids de tant de marbre vous est léger ? Chapelles, cryptes, mastabas, pyramides, flèches, colonnades, anges, christs, saints, vierges, héros, titans et même des squelettes, spectres, boeufs, chevaux, femmes nues dans une forêt immobile et babylonienne de flèches, de coupoles, de tourelles, de simulacres de toutes sortes. Ici, hélas ! Le régime de la concurrence a cessé entre les géants de l'acier et du coton. Concentrés en une foule chaotique de monuments tous plus orgueilleux et coûteux les uns que les autres, maintenant ils célèbrent, apparemment d'accord, une sorte d'amer triomphe.
Mais à quoi cela sert-il ? Le dernier groupe d'étrangers assujettis à l'excursion touristique en car vient à peine de partir, la figure atone et hébétés de chaleur, ils ont entendu sans écouter les explications du guide et puis ils se sont remis en route, les allées sont redevenues désertes, on n'entend pas un pas sur le gravier, il n'y a pas un souffle d'air.
Voici une chapelle de vingt mille ouvriers, pour cette crypte neuf hautes cheminées du côté de la porte Vigentina sans compter les magasins, les établissements satellites, les filiales, les succursales. Pour ce petit temple trois mille employés et seize mille vendeurs et vendeuses. Mais qui aujourd'hui se souvient de vous ?..."

Dino Buzzati - le K



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