Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°890 (2023-39)

mardi 17 octobre  2023

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Anonyme - Concerto italien pour flûte

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  Travaux de toiture !





  







octobre 2023



Chevreuils, Rougequeues
et floraison de la Succise
(deuxième partie)

Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
septembre 2023



Lune
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023


Famille de Chevreuils : une chevrette et deux chevrillards
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023




La chevrette...
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023



... et les deux chevrillards
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023

Course
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023

Chevrillard au soleil
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023

Rougequeue noir femelle
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023





Guêpe sur une fleur de Cirse des champs
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023


Laitue serriole (en fruit)
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023



Abeille domestique (sur une fleur de Succise)
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023

... dans une Colchique
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023



Loge n° 5
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 2 septembre 2023

Vénus
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
dimanche 3 septembre 2023



Rougequeue noir femelle
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
dimanche 3 septembre 2023



Chevrette
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
dimanche 3 septembre 2023

Gourmande
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
dimanche 3 septembre 2023



Jeune Rougequeue à front blanc
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
dimanche 3 septembre 2023



Sous la lune
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
vendredi 8 septembre 2023



Chevrette et chevrillard
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
vendredi 8 septembre 2023



Chevrette et deux chevrillards
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
vendredi 8 septembre 2023



Laitue serriole
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
vendredi 8 septembre 2023



Colchique
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
vendredi 8 septembre 2023



Rougequeue noir femelle
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023



Laitue serriole (fruit)
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023



Guêpe polyste

Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023



Laitue serriole
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023



Abeilles domestiques
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023



Sur une fleur de Succise
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023





Succise
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023





Succise (en bouton)
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023



Ariane
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023









Laitue serriole
Courvières (Haut-Doubs), Loge n° 5
samedi 9 septembre 2023






Suggestion de lecture :

"Ce livre est né d'une rencontre dans le Sahara, au sud de Tamanrasset. Assis dans le sable, je parlais des étoiles à un groupe de voyageurs. Au-dessus de nous, splendide, la Voie lactée se profilait d'un horizon à l'autre.

Parmi les spectateurs, une dame particulièrement passionnée ne tarissait pas de questions.  Plus tard, j’ai eu l’occasion de faire sa connaissance.  Photographe depuis des années elle traque la beauté du monde. Elle parcourt notre planète dans des conditions quelques fois bien inconfortables.  De ces multiples périples, elle a ramené une collection d’images superbes. 

L’œil  du photographe est celui qui, d’un contexte apparemment banal, extrait des images éloquentes.  Comme le poète (selon Tristan Tzara), il « donne à voir » là où rien ne semblait digne d’attention.  Ce qu’il a vu saute aux yeux. Mais seulement après qu’il nous l’a montré… 

Comme les questions les plus simples sont souvent celles qui nous mènent le  plus loin . pourquoi la nuit est-elle noire? Pourquoi l’univers est-il si grand?- les images les plus immédiates sont souvent porteuses de riches messages. Une plante à demi asséchée dans le désert saharien, une toile d’araignée perlée de la rosée du matin laissent devnir des correspondances aux dimensions cosmiques.  Muettes, elles nous parlent un langage que, selon le conseil avisé de Charles Baudelaire, il nous faut tenter de déchiffrer. 


Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins; 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes ! 

Charles Baudelaire


LA GOELETTE TERRE

Si au lieu d'un livre j'avais fait un film, la première image aurait montré un ciel fourmillant d'étoiles. Puis un zoom sur une d'elles, notre Soleil, entouré de son cortège planétaire. Maintenant, la caméra se dirige lentement vers le disque bleu de la Terre, en orbite majestueuse autour de notre astre. Nouveau zoom. L'océan occupe progressivement toute la surface de l'écran. Là-bas, tout là-bas, on aperçoit une goélette minuscule, comme la verrait une sterne arctique en migration saisonnière. Dans une traînée de lumière argentée, une nef fragile progresse péniblement sur les flots blanchis par les embruns. Elle chemine sur l'océan d'une planète qui chemine elle-même dans le cosmos.

Cette double séquence illustre bien le propos de ce livre. Comme les passagers de la goélette sur l'océan houleux, nous sommes en voyage dans l'univers. La Terre est notre navire. Notre périple est ponctué par les révolutions orbitales de notre planète. On dépasse rarement cent tours. Pendant ce temps le Soleil, entouré de son cortège planétaire, poursuit sa course. De notre naissance à notre mort, il parcours à peine un millionième de son voyage périodique dans la Voie lactée. Il progresse d'environ un mois-lumière sur une orbite de deux cent mille année-lumière autour du centre de notre galaxie qui fonce, à plusieurs centaines de kilomètres par seconde, vers l'amas de la Vierge.

Nous ne savons plus l'aventure que représentait autrefois une traversée océanique ou un parcours en diligence. Nos plus longs voyages dépassent rarement la dizaine d'heures. Le confort est bon, en général, à bord des avions long-courriers ou des trains internationaux. En cas de besoin, les hôtesses de l'air ou les chefs de train ne sont pas loin.

Dans le passé, l'imagination anxieuse était toujours en alerte. Chaque navire rencontré pouvait être un vaisseau de pirates. A tous les carrefours, des brigands allaient bondir, le couteau entre les dents. Si l'arrivée à bon port n'était jamais sûre, l'inconfort et les pénuries multiples ne faisaient jamais défaut. Les récits d'époque nous en présentent l'intarissable variété.

Les passagers de notre goélette savaient d'où ils venaient et où ils allaient. Ils connaissaient le point de départ et le point d'arrivée de leur périple. Ils allaient du Havre à Melbourne, de San Francisco à Valparaiso. Comme eux, nous sommes lancés dans une aventure incertaine où les risques sont nombreux et les dangers assurés : douleurs physiques et morales, guerres et catastrophes multiples. Mais pour nous, à l'inverse de ces passagers (et à l'exception des privilégiés qui ont des convictions religieuses...), le départ, le but et le sens de notre aventure terrestre nous échappent. Nous sommes des voyageurs essentiels, des passagers du cosmos. L'altération de notre corps au cours des ans en marque pour nous l'inéluctable progression. Mais vers où ?

Le sentiment partagé du danger pousse les gens à sortir de leur isolement. Les récits de voyage antiques évoquent la solidarité qu'engendrait la conscience mutuelle des risques anticipés. Réunis par le hasard de leurs projets respectifs, les voyageurs en partance cherchaient à faire connaissance. On imagine les échanges de regards anxieux, les recherches d'affinités et de sensibilités compatibles.

La conscience de notre état de passagers du cosmos et de précarité de notre condition affecte notre regard sur le monde. Quand nous nous interrogeons sur le sentiment confus qui nous porte vers les fleurs sauvages des bois et des champs, qui nous incite à les reconnaître, à les nommer, à observer le cycle de leur transformation, de la germination à la floraison et à la mort, nous sommes tentés d'y voir quelque chose de cette antique solidarité des compagnons de voyage. L'effet est particulièrement accentué par la brièveté de leur existence. Nombreuses sont les plantes qui ne durent qu'une saison. Je me remémore toutes les étapes d'une vie d'une grande Eclaire jaune qui a fleuri, le printemps dernier sur le fenêtre d'une muraille en ruine. Qu'en restera-t-il aujourd'hui, au-delà de son image dans ma mémoire ?

Les êtres humains ont l'avantage (ou le désavantage) de pouvoir exprimer la réalité de leur existence, de son déroulement, de sa fin inéluctable, à la fois si lointaine et si prochaine. De pouvoir dire à leurs proches leurs angoisses et leurs espoirs. Qu'en est-il des animaux et des plantes ? Quelle est la perception du monde de l'éléphant solitaire, du zèbre ou du martin-pêcheur sur sa branche ? Qu'est-ce qui se passe dans leur tête, quand leurs besoins immédiats sont assouvis ? Se sentent-ils au monde ? A la lumière de nos connaissances éthologiques contemporaines, l'image cartésienne des mécaniques pures, des automates insensibles paraît bien inadéquate. Je serais prêt à parier que René Descartes n'a pas eu le bonheur d'être aimé d'un chat...

Qu'est-ce qui s'échange dans le dense silence des forêts québecoises enflammées par l'automne, dans la sérénité sèche des acacias du désert ou dans la solennité sombre des séquoias californiens ? Grâce aux images de Jelica Obrenovitch, nous pouvons plonger dans ces univers, et, au-delà des apparences familières, en questionner les habitants qui sont nos compagnons de voyage, qui nous accompagnent dans notre brève existence, qui partagent avec nous son insondable mystère..."

Hubert REEVES - Compagnons de voyage


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