Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°880 (2023-29)

mardi 8 août 2023

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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G. Ph. TELEMANN - Sonate TWV 44:1

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Escapade photographique en

Suisse
Deuxième partie : Parc de la Garenne
(centre de soin pour la faune sauvage)
lundi 31 juillet 2023



Loup gris
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023


Loup gris
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023


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Loup gris
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



Cerf
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023
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Biche allaitant
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



Cigogne noire
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023

Cigogne blanche
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023

Toilette
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023

Sieste
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023




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Bouquetin d'Europe (mâle)
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023




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Vautour fauve
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



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Ibis chauve

Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



Bouquetin (jeune)
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



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Gypaète barbu
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



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Envol
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



Toilette en compagnie d'un Vautour fauve
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



Milans : noir et royal
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



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Milan royal
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023
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Buse variable
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



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Buse variable à sa toilette
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023
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Xylocope violet sur une Cardère sp.
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023



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Le cercle rouge...
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023
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De sa cache presque confortable, Robert Hainard se rassasie de la structure de l'oiseau mythique. « Le gypaète est rutilant avec distinction. En contraste avec le dos, les ailes et la queue sombres, dont chaque plumes, de la plus petite tectrice aux grandes pennes, est blanche à la baguette, somptueusement dégradée en noir vers les bords, le reste du corps est vêtu d'ocre blond qui s'avive à la gorge en un orangé ardent. Comme chez tous les grands planeurs, l'aile trois fois repliée dépasse encore de toutes parts. Les poignets saillent aux côtés de la poitrine, l'oiseau semble porter sur son flanc le bouclier et l'épée (l'épée, ce sont les longues rémiges primaires qui se croisent sur la vaste queue ovale). Les pieds, moins puissants, moins armés que ceux de l'aigle, bardés de longues culottes obliques, sortent de colonnes de plumes implantées très en avant. En arrière de la petite tête en fer de lance étroit, les plumes de la nuque bouffent et dessinent un cou puissant. Mais toutes ces splendeurs, on les voit d'abord à peine, à cause de l'oeil blanc un peu jaune, cerclé d'écarlate puis de noir. Une large bande noire le relie au puissant bec sombre et aboutit à la barbiche de soies dirigées en avant, qui vaut à l'oiseau la part la plus singulière de sa physionomie et son nom. Il a encore des élégances cachées, tels ces galons noirs bordant quelques plumes des flancs, qu'on ne voit bien qu'au moment où il se pose. » (Chasse au crayon)

Texte et croquis extraits de
"Le Cercle Rouge, voyages naturalistes de Robert HAINARD dans les Pyrénées"







Pendant la curée
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023
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Lynx
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023







Toilette
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023











Portrait
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023
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Le fantôme des forêts !
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023






Lynx
Parc de la Garenne (Suisse)
lundi 31 juillet 2023
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Suggestion de lecture :

"7 décembre 1999

Albuquerque, Nouveau-Mexique

La mémoire est l'instrument le plus important qui soit ; le souvenir se transforme aisément en révision ; l'âge et la distance le ternissent, faisant le jeu du chagrin, de la déception et de l'orgueil.

Et l’espoir entêtant de transformer le passé, de l’habiller à notre guise, sera toujours contrarié. Voilà pourquoi une mémoire d’homme est, par définition, suspecte. En revanche, une photographie ne ment jamais.
C’est la raison pour laquelle, je pense, cette forme d’expression m’a attiré au départ. Ma propre mémoire est avant tout visuelle. D'année en année, de décennie en décennie, ma vie s'est définie par des images, des centaines de milliers de prises de vue couvrant le demi-siècle échu. Je suis incapable de dire, pour la plupart, ce qu'elles sont devenues. Cela n'a plus guère d'importance ; je n'ai pas besoin de les regarder pour accéder au souvenir ; mon esprit les a gardées bien vivantes. Leur lumière, leur composition, l'expression unique d'un visage, le mouvement d'un paysage, la vérité nue d'une pièce vide, ou le soleil éclaboussant l'embrasure d'une porte - ni vraiment ouverte, ni totalement fermée -, tout cela ne m'a jamais quitté.
  Fermant les yeux, je revois parfaitement une fille brune, jeune comme moi,  dévalant un ravin vers le lit asséché d'une rivière. Elle est tout à la fois frêle et forte et farouche, sa peau à une teinte de châtaigne, ses cheveux sont noirs et drus comme la crinière d'un cheval. Je veux la figer dans le viseur de mon appareil, mais elle a la mobilité des rêves et elle refuse que je la prenne. Bien des gens retiennent d'une photo son caractère figé, arrêté dans le temps et l'espace. C'est une illusion. L'image photographique incarne un moment spécifique entre ce qui vient d'être et ce qui suit aussitôt, c'est un court instant de vie qui circule sans arrêt entre le passé et l'avenir.

Je ne fais plus de photos. Inutile de me créer de nouveaux souvenirs, j'en ai plus qu'il n'en faut. J'ai une petite santé et des troubles cardiaques ; je me réveille parfois essoufflé au milieu de la nuit, je sens mon cœur palpiter mollement dans ma poitrine comme un oiseau blessé. Je n'ai plus longtemps à vivre.

L'imminence de la mort ne m'empêche pas d'entendre continuellement le ressort de l'obturateur, de voir mes vieilles photos défiler mentalement comme un diaporama. Bien au contraire. On dit souvent qu'à la fin de notre vie on ne sait plus si on a pris ses comprimes cinq minutes plus tôt, mais on se souvient avec une netteté éclatante de ce qui s'est passé il y a soixante ou soixante-dix ans. C'est d'une vérité affligeante.

Bien des années durant, j'ai tenu à jour des journaux détaillés de mes activités. Un journal sert surtout à celui qui l'écrit et j'y voyais moins un moyen de vérifier si je progressais en tant que photographe ou si je stagnais. Je crois que nos efforts, notre métier, nos accomplissements parlent pour nous, donc ces carnets suivent sans doute mon évolution d'être humain. A condition que j'aie évolué. Mais ceci n'a peut-être d'intérêt que pour moi.

Les premiers de ces écrits datent de 1932, de ce que nous autres Américains appelons la Grande Dépression. Plus qu'une lointaine époque, c'était une autre vie. Ils relatent un voyage entrepris à travers les Etats-Unis puis dans la Sierra Madre, au Mexique, à l'âge de dix-sept ans. Je crois également que notre caractère prend forme à un âge très précoce, et que, même si les circonstances affectent grandement le cours de notre existence, nous restons fidèles à notre nature profonde. Quoi que nous essayions – bilans de compétence, perfectionnements divers, neuroleptiques et thérapies – nous restons finalement à peu près la même personne. Mes carnet en disent long sur l'innocence, l'immaturité, voire les prétentions d'un adolescent. Toutefois en les lisant plus d'un demi-siècle plus tard, je ne puis que reconnaître, stupéfait, à quel point ce gamin-là, désolé, stupide et plein d'espoirs, fait encore partie de moi. Je suis frappé de constater que, hormis l'inévitable déclin du corps et de l'esprit – soixante-sept ans ont passé -, j'ai en réalité peu changé. C'est finalement ce jeune homme qui avance aujourd'hui vers la tombe et, à elle seule, cette révélation vaut largement la peine d'avoir conservé tout ça. Le vieillard que je suis trouve extraordinaire de retrouver sa jeunesse, d'autant plus que, dès le premier paragraphe, l'adolescent d'alors pense déjà à ses vieux jours. C'est un peu l'impression qu'on a en regardant notre image se refléter dans deux miroirs opposés, et créer une structure en abyme.

Il y avait autrefois des photos dans ces carnets, simplement insérées ou collées sur les pages. C'est pourquoi je m'y réfère parfois. Mais j'en ai perdu un grand nombre au cours des années et, pour des raisons pratiques, celle que je détiens encore n'ont pas été reproduites. J'ai aussi supprimé tout ce qui concerne la technique et le matériel. Il y avait de quoi sérieusement ennuyer même le plus assidu des étudiants en photographie. Enfin, le lecteur notera que certains passages sont datés et d'autres pas. Je ne me rappelle pas exactement pourquoi. Je suppose que, pendant la courte période où nous étions confrontés aux Bronco apaches de la Sierra Madre, je n'avais plus aucune idée du jour qu'il était. Nous étions immergés dans une réalité tellement différente que cela ne semblait guère avoir d'importance.

Pour le reste, tout ce qui suit est vrai. Ce ne sont pas des souvenirs vieux de soixante-sept ans, tributaires des incertitudes du temps et de la mémoire, racontés par un homme soucieux de se grandir devant la mort. C'est exactement ce qui est arrivé à Ned Giles, âgé de dix-sept ans en 1932. Il y a bien longtemps..."

Jim FERGUS - La fille sauvage


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