Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°702 (2020-03)

mardi 21 janvier 2020

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Porpora - "Alto Giove"

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Rougegorge familier

Lac de Saint-Point, Bouverans
et La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
janvier 2020



Rougegorge familier
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)
jeudi 2 janvier 2020




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Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)
jeudi 2 janvier 2020


Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)
jeudi 2 janvier 2020

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Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)
jeudi 2 janvier 2020

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Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)
jeudi 2 janvier 2020





Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)
jeudi 2 janvier 2020

Entonnoir de Bouverans (Haut-Doubs)
dimanche 5 janvier 2020

Entonnoir de Bouverans (Haut-Doubs)
dimanche 5 janvier 2020

Entonnoir de Bouverans (Haut-Doubs)
dimanche 5 janvier 2020

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 11 janvier 2020

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 11 janvier 2020

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 18 janvier 2020



Suggestion de lecture :

"Sitôt la guitoune du péage franchie, j'ai enquillé la zique dans l'autoradio.

Alors, mon petit gars... Qu'est-ce que tu nous as concocté là ?

Sourires confiants. Simon a tiré sur sa ceinture pour laisser de la place aux musiciens, Lola a abaissé son dossier et j'en ai profité pour venir me caler contre son épaule.


Marvin en Monsieur Loyal : Here my dear... This album is dedicated to you... Une version débridée du Pata Pata de Miriam Makeba pour nous délier les jointures, le Hungry Heart du Boss parce que celui-là, ça faisait quinze ans qu'il nous remuait le popotin et, plus loin dans la liste, The River pour le nourrir, ce coeur affamé. Le Beat It de feu Bambi à fond les manettes histoire de slalomer entre les bandes blanches, Friday I'm in Love des Cure pour – pardon, je baisse le son – saluer ce beau week-end, les Common People racontés par Pulp et qui nous avaient appris plus d'anglais que tous nos profs réunis. Boby Lapointe déplorant t'es plus jolie que jamais... sauf le coeur. Ton coeur n'a plus la chaleur que j'aimais... Sa maman des poissons et celle d'Eddy Mitchell, m'man, j'viens tout juste d'avoir mes quatorze ans... J'te promets, j'te gagnerai plein d'argent... Une sublime version de I Will Survive des Musica Nuda et une autre, toute fêlée, de My Funny Valentine par Angela McCluskey. De la même, un Don't Explain à vous faire chialer le plus queutard des coureurs... Christophe dans son gilet de satin, c'était la dolce vita... Le violon de Yo-Yo Ma pour Ennio Morricone et ses jésuites, Voulzy qui se barre à Grimaud et Dylan qui répète à l'envie I want you à deux soeurs presque vierges. Zaza, tu pues mais j't'aime quand même... et moi qu'est-ce que je donnerais pour sauter sur les genoux de Thomas Fersen... et sa valise aussi... Allons où le destin nous mène, Germaine, allons à notre guise... Love me or leave me, implore Nina Simone pendant que je surprends ma Lola en train de se frotter le nez... Ttt tt... Vincent n'aime pas voir sa soeur triste et lui balance les flûtiaux de Goldman pour la requinquer... Ainsi fait l'amour et l'on n'y peut rien... Montand en souvenir de Paulette et Bashung en souvenir de Bashung... D'heure en heure l'apiculteur se meurt... La Mariée de Patachou et Le Petit Bal perdu du faux ingénu, Björk qui hurle que c'est trop calme, le Nisi Dominus de Vivaldi pour faire plaisir à Camille et la chanson de Neil Hannon que Mathilde aimait tant. Kathleen Ferrier pour Mahler, Glenn Gould pour Bach et Rostro pour la paix. La chanson douce d'Henri Salvador, celle-là même que nous chantait notre maman, et qu'en suçant nos pouces, nous écoutions en nous endormant. Dalida, il venait d'avoil dix-houit ans, il était bôôô comme un enfant... La BO de Pas sur la bouche, ce film qui m'avait sauvé la vie à un moment où je n'en voulais plus. Une petite page de météo, à la pluie sur Nantes de Barbara, Luis Mariano yodle son soleil de Mexico, Pyeng Threadgill répète Close to me et je me dis que c'est exactement ça, mes chéris... L'élégance de Cole Porter sublimée par celle d'Ella Fitzgerald et Cindy Lauper pour faire contraste. Oh daddy ! Les filles, elles just wanna to have fun !, je hurle en secouant mon chien comme un machin des pom-pom girls pendant que toutes ses puces dansent la macarena.

Et des tas d'autes encore... Des tas de mégaoctets de bonheur.

Des clins d'oeil, des souvenirs, des slows ratés en souvenir de soirées pourries, mioustic wâse maille feurst love (for connoisseurs only), du klezmer, de la Motown, de la guinguette, du grégorien, une fanfare ou de grandes orgues, et soudain, alors que la voiture picolait et que la pompe s'affolait, Ferré et Aragon qui s'étonnent : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?


Plus les titres défilaient, plus j'avais du mal à contenir mes larmes. Bon d'accord, je le redis, j'étais fatiguée, mais je sentais la boule qui grossissait, qui grossissait dans ma gorge.


Tout ça, c'était trop d'émotions d'un coup. Mon Simon, ma Lola, mon Vincent, mon Jalucine sur les genoux et toutes ces musiques qui m'aidaient à vivre depuis si longtemps...

Il fallait que je me mouche.


Quand la machine s'est tue, j'ai cru que ça irait mieux, mais ce salaud de Vincent s'est mis à parler dans les baffles :

« Voilà. C'est fini ma Rance. Bon ben j'espère que je n'ai rien oublié... Attends, si, un petit dernier pour la route... »


C'était la reprise de l'Hallelujah de Leonard Cohen par Jeff Buckley.


Aux premières notes de guitare, je me suis mordu les lèvres et j'ai fixé le plafonnier pour ravaler mes larmes.

Simon a bougé le rétroviseur pour m'y coincer :

  • ça va ? Tu es triste ?

  • Non, j'ai répondu en me fissurant de partout, je suis sup... super heureuse.

Nous avons passé la fin du trajet sans échanger la moindre parole. A nous rembobiner le film et à songer au lendemain.

Fin de la récréation. La cloche allait sonner. En rang deux par deux.

Silence, s'il vous plaît.

Silence j'ai dit !..."

Anna GAVALDA - L'Echappée belle

Jeff Buckey - "Hallelujah"

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