Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°683 (2019-34)

mardi 3 septembre 2019

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Giovanni Gabrieli - Magnificat a 14

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En bas, au soleil...
En haut,
sous la pluie...

Astugue et Estive de Labassère
(Hautes-Pyrénées)

août 2019



Aromie musquée (mâle) - Aromia moschata
Tulle (Corrèze)
lundi 5 août 2019

En bas, au soleil...

Courge
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mercredi 7 août  2019

Bardane
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mercredi 7 août  2019


Ortie
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mercredi 7 août  2019

Azuré sp.
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mercredi 7 août  2019

Chataignes
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mercredi 7 août  2019

Soirée
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mercredi 7 août  2019

Lune
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mercredi 7 août  2019

Circe en contre-jour
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août  2019

Fougère
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août  2019

Myrtil (mâle)
Astugue (Hautes-Pyrénées)
jeudi 8 août 2019

Abeille
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août 2019
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Mauve
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août 2019

Myrtil
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août 2019

Chêne
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août 2019

Les deux granges
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août  2019





Lézard des murailles
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août  2019

<image recadrée>

Pissenlit
Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 9 août 2019
<image recadrée>

Tircis
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août 2019

Myrtil
Astugue (Hautes-Pyrénées)

vendredi 9 août 2019

Pic du Montaigu
Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 9 août 2019

Pic du Midi de Bigorre
Astugue (Hautes-Pyrénées)

vendredi 9 août 2019

Aragne
Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 8 août 2019

Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 9 août 2019

En haut, sous la pluie...

Rougequeue noir
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

samedi 10 août 2019

Digitale pourpre
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

samedi 10 août 2019

Jeune Rougequeue noir
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

samedi 10 août 2019

<image recadrée>

Accenteur mouchet
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

samedi 10 août 2019

"Il n'a rien qui retienne le regard, ni dans sa silhouette, ni dans son plumage. Sa taille est celle d'un Moineau friquet, il est vêtu de brun châtain rayé de noir dessus, de gris ardoisé bleuté dessous. On le prend tantôt pour une Fauvette, à cause de son bec fin et pointu et parce qu'il se faufile agilement dans les buissons, tantôt pour un Moineau, de fait de ses couleurs neutres et de son aspect un peu lourd. Ses allures furtives achèvent d'un faire un inconnu, un ignoré, et sa présence ne se signale guère à l'observateur que par ses cris ou son chant.
L'Accenteur mouchet mène une vie effacée, à terre ou dans les basses branches, restant prudemment à l'abri et ne s'écartant que fort peu de ses refuges. Ce n'est qu'au moment de chanter qu'il se met en évidence, ou encore lorsqu'il émerge d'un arbuste pour appeler les voisins, voire pour satisfaire sa curiosité ; mais il s'empresse de plonger dans la végétation à la moindre inquiétude, et sans un cri. Pourtant, il est remuant, parcourt sans hâte son petit domaine en picorant activement, fouillant les feuilles mortes à coups de bec, explorant les moindres recoins..."

Paul Géroudet - Les Passereaux d'Europe

Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)
dimanche 11 août 2019

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<pas de son !>

Dans la brume
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

dimanche 11 août 2019

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<image recadrée>

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Sous le crachin pyrénéen !
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

dimanche 11 août 2019

Limace noire - Arion ater
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

dimanche 11 août 2019

Ortie
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

dimanche 11 août 2019

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Accouplement de limaces
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

dimanche 11 août 2019

Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)
lundi 12 août 2019

<image recadrée>

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Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)
mardi 13 août 2019

Couple
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

mardi 13 août 2019

Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)
mardi 13 août 2019

Rhododendron sous la pluie
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

mardi 13 août 2019

Sapin
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

mardi 13 août 2019

Grassette (plante carnivore)
Estive de Labassère (Hautes-Pyrénées)

mardi 13 août 2019



Suggestion de lecture :

"Note


A la fin de 1861, sur la demande d'un certain nombre de jeunes peintres, Gustave Courbet ouvrit un atelier rue Notre-Dame-des-Champs à Paris. Castagnary, ami du peintre, le décrivit ainsi :


« En ouvrant la porte, mes compagnons et amis virent un singulier spectacle.

Debout sur du foin répandu, l'oeil dilaté, allongeant à terre son mufle noir, et balançant sa queue impatiente, un boeuf roux, marqué de blanc, était lié par les cornes à un anneau de fer fortement scellé dans le mur. C'était le modèle.

Le noble animal, inquiet d'être le centre de tous ces regards, s'agitait sur ses jambes solides et ne tenait guère en position. Venait-il des pâturages de la Normandie, des plaines du Poitou ou des près de la Saintonge ? Je ne sais, mais il était fin de forme, et sa robe tachetée amusait le regard.

Autant de chevalets, autant d'artistes. Chacun travaillait en silence. Le maître, à la barbe noire, allait et venait, distribuant ses indications, et à chaque fois prenant la palette pour démontrer plus clairement.

Il vint au-devant de nous ; et, les saluts échangés, il nous expliqua, avec sa fine bonhomie franc-comtoise, le caractère du nouvel atelier, et les raisons qui l'avaient déterminé, lui, Courbet, à accéder au voeu de la plus jeune génération des artistes. »

Quelques jours après l'ouverture de l'atelier paraissait dans le Courrier du Dimanche une lettre de Courbet à ses « élèves ». C'est ce document qu'on lira dans les pages qui suivent, ...


Gustave Courbet, 25 décembre 1861.


Messieurs et chers Confrères,


Vous avez bien voulu ouvrir un atelier de peinture où vous puissiez librement continuer votre éducation d'artistes, et vous avez bien voulu m'offrir de le placer sous ma direction.

Avant toute réponse, il faut que je m'explique avec vous sur ce mot direction. Je ne puis m'exposer à ce qu'il soit question entre nous de professeur et d'élèves.

Je dois vous rappeler ce que j'ai eu récemment l'occasion de dire au congrès d'Anvers : je n'ai pas, je ne puis pas avoir d'élèves.

Moi, qui crois que tout artiste doit être son propre maître, je ne puis pas songer à me constituer professeur.

Je ne puis pas enseigner mon art, ni l'art d'une école quelconque, puisque je nie l'enseignement de l'art, ou que je prétends, en d'autres termes, que l'art est tout individuel, et n'est pour chaque artiste, que le talent résultant de sa propre inspiration et de ses propres études sur la tradition.

J'ajoute que l'art ou le talent, selon moi, ne saurait être, pour un artiste, que le moyen d'appliquer ses facultés personnelles aux idées et aux choses de l'époque dans laquelle il vit.

Spécialement, l'art en peinture ne saurait consister que dans la représentation des objets visibles et tangibles pour l'artiste.

Aucune époque ne saurait être reproduite que par ses propres artistes, je veux dire par les artistes qui ont vécu en elle. Je tiens les artistes d'un siècle pour radicalement incompétents à reproduire les choses d'un siècle précédent ou futur, autrement dit, à peindre le passé ou l'avenir.

C'est en ce sens que je nie l'art historique appliqué au passé. L'art historique est par essence, contemporain. Chaque époque doit avoir ses artistes, qui l'expriment et la reproduisent pour l'avenir. Une époque qui n'a pas su s'exprimer par ses propres artistes, n'a pas droit à être exprimée par des artistes ultérieurs. Ce serait la falsification de l'histoire.

L'histoire d'une époque finit avec cette époque même et avec ceux de ses représentants qui l'ont exprimée. Il n'est pas donné aux temps nouveaux d'ajouter quelque chose à l'expression des temps anciens, d'agrandir ou d'embellir le passé. Ce qui a été a été. L'esprit humain a le devoir de travailler toujours à nouveau, toujours dans le présent, en partant des résultats acquis. Il ne faut jamais rien recommencer, mais marcher toujours de synthèse en synthèse, de conclusion en conclusion.

Les vrais artistes sont ceux qui prennent l'époque juste au point où elle a été amenée par les temps antérieurs. Rétrograder, c'est ne rien faire, c'est agir en pure perte, c'est n'avoir ni compris ni mis à profit l'enseignement du passé. Ainsi s'explique que les écoles archaïques de toutes sortes se réduisent toujours aux plus inutiles compilations.

Je tiens aussi que la peinture est un art essentiellement concret et ne peut consister que dans la représentation des choses réelles et existantes. C'est une langue toute physique, qui se compose, pour mots, de tous les objets visibles, un objet abstrait, non visible, non existant, n'est pas du domaine de la peinture.

L'imagination dans l'art consiste à savoir trouver l'expression la plus complète d'une chose existante, mais jamais à supposer ou à créer cette chose même.

Le beau est dans la nature, et sa rencontre dans la réalité sous les formes les plus diverses. Dès qu'on l'y trouve, il appartient à l'art, ou plutôt à l'artiste qui sait l'y voir. Dès que le beau est réel et visible, il a en lui-même son expression artistique. Mais l'artiste n'a pas le droit d'amplifier cette expression. Il ne peut y toucher qu'en risquant de la dénaturer, et par suite de l'affaiblir. Le beau donné par la nature est supérieur à toutes les conventions de l'artiste.

Le beau, comme la vérité, est une chose relative au temps où l'on vit et à l'individu apte à le concevoir. L'expression du beau est en raison directe de la puissance de perception acquise par l'artiste.

Voilà le fond de mes idées en art. Avec de pareilles idées, concevoir le projet d'ouvrir une école pour y enseigner des principes de convention, ce serait rentrer dans les données incomplètes et banales qui ont jusqu'ici dirigé partout l'art moderne.

Il ne peut pas y avoir d'écoles, il n'y a que des peintres. Les écoles ne servent qu'à rechercher les procédés analytiques de l'art. Aucune école ne saurait conduire isolément à la synthèse. La peinture ne peut, sans tomber dans l'abstraction, laisser dominer un côté partiel de l'art, soit le dessin, soit la couleur, soit la composition, soit tout autre des moyens si multiples dont l'ensemble seul constitue cet art.

Je ne puis donc pas avoir la prétention d'ouvrir une école, de former des élèves, d'enseigner telle ou telle tradition partielle de l'art. Je ne puis qu'expliquer à des artistes, qui seraient mes collaborateurs et non mes élèves, la méthode par laquelle, selon moi, on devient peintre, par laquelle j'ai tâché moi-même de le devenir dès mon début, en laissant à chacun l'entière direction de son individualité, la pleine liberté de son expression propre dans l'application de cette méthode. Pour ce but, la formation d'un atelier commun, rappelant les collaborations si fécondes des ateliers de la Renaissance, peut certainement être utile et contribuer à ouvrir la phase de la peinture moderne, et je me prêterai avec empressement à tout ce que vous désirerez de moi pour l'atteindre.

Tout à vous de cœur,..."

Gustave COURBET - Peut-on enseigner l'art ?



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