Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°609 (2018-09)

mardi 27 février 2018

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Nino Rota  - La Strada
Musique du film de Frederico Fellini

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Joyaux de glace

La Rivière-Drugeon et
Bouverans (Haut-Doubs)
samedi 24 et
dimanche 25 février 2018



La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 24 février 2018



Foulque macroule

Cormoran, Grande Aigrette et Canard colvert
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Un froid de...
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... Canards !
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Entonnoir de Bouverans (Haut-Doubs)
samedi 24 février 2018

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"L’Étang Blanc et Walden sont de grands cristaux à la surface de la terre, des Lacs de Lumière. Fussent-ils congelés de façon permanente, et assez petits pour qu’on s’en saisisse, qu’ils se verraient sans doute emportés par des esclaves, telles des pierres précieuses, pour aller adorner les têtes d’empereurs ; mais liquides et spacieux, et à nous comme à nos successeurs pour toujours assurés, nous n’en faisons point cas, et courons après le diamant de Koh-i-noor. Ils sont trop purs pour avoir une valeur marchande, ils ne renferment pas de fumier. Combien plus beaux que nos existences, combien plus transparents que nos personnages ! D’eux nous n’apprîmes jamais la bassesse. Combien plus légitimes que la mare devant la porte du fermier, dans laquelle nagent ses canards ! Ici viennent les beaux et propres canards sauvages. La Nature n’a pas un hôte humain pour l’apprécier. Les oiseaux avec leur plumage et leurs chants sont en harmonie avec les fleurs, mais où le jeune homme, où la jeune fille, pour concourir à la sauvage et luxuriante beauté de la Nature ? C’est surtout seule qu’elle est florissante, loin des villes où ils résident. Parler du ciel ! vous déshonorez la terre."

HD Thoreau - Walden

Entonnoir de Bouverans (Haut-Doubs)
samedi 24 février 2018

Héron cendré
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

dimanche 25 février 2018

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
dimanche 25 février 2018




La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
dimanche 25 février 2018



Suggestion de lecture :

"

  • J'ai lu vos conclusions. Je pensais le concept de science beaucoup plus récent.

  • Loin de moi l'idée de vous faire un cours, mais permettez-moi de tenter de vous éclairer.

  • Nous sommes ici pour cela.

Benjamin rassembla ses idées et commença :

  • Depuis l'aube des temps, les êtres humains ont toujours observé le monde qui les entoure. Notre espèce appréhende son environnement comme n'importe quel animal, mais sa capacité d'abstraction et d'imagination supérieure l'a conduite plus loin. Longtemps avant d'être nommée, cette curiosité est devenue une forme de pratique de la science, au moment où les hommes ne se sont plus contentés d'être spectateurs mais ont essayé de reproduire ou d'influer sur les phénomènes dont ils n'avaient été jusque-là que témoins – la différences entre attendre que la pluie arrose les plantes et aménager une réserve d'eau pour les irriguer. Cette démarche spontanée s'est développée au fur et à mesure qu'ils prenaient conscience de l'intérêt des résultats produits, jusqu'à devenir une aptitude véritable à l'étude et à la mise au point.

« Dès lors, nous avons cherché à apprivoiser toutes les règles régissant la vie et les phénomènes naturels de notre monde pour les utiliser à notre avantage. Ce processus trouve un spectaculaire épanouissement en se combinant à un autre, plus circonstanciel. Certaines des premières sociétés structurées ont vu le jour en Mésopotamie, région se situant majoritairement sur l'actuel Irak. C'est dans ce creuset naturel, rendu propice à la vie par un climat équilibré et une fertilité des sols entretenue par deux fleuves, que se sont développés des groupes humains dépassant la taille des tribus habituelles.
Avec l'extension du nombre d'individus, la spécialisation et la répartition des tâches nécessaires à la survie se sont peu à peu mises en place, accompagnées d'une hierarchisation de leurs acteurs. Dans ce contexte favorable, au fil des siècles puis des millénaires, sont apparus les premiers schémas urbains, la compréhension et l'exploitation des cycles agricoles liés aux saisons, la mise au point d'équipements pionniers d'irrigation ascensionnels, les premiers attelages permettaient d'exploiter la puissance animale et – entre autres – le tour de potier. Chacune de ces interventions provoqua de véritables révolutions du mode de vie, permettant à la population de croître et de passer à l'étage supérieure. C'est ainsi que naquirent ensuite la notion de fortification, de soldat, l'enseignement structuré, les tribunaux, mais aussi l'astrologie, la médecine et les rudiments des systèmes d'échanges commerciaux. Ces derniers entraîneront la nécessité de tenir des comptes et donc d'en garder une trace, ce qui engendra les premières écritures. C'est dans ces sociétés que naîtront les cultes divins originels et maintes formes d'art. Sur ce terreau humain et culturel précurseur se fonderont les prémices des gouvernements, jusqu'à l'avènement des cités-Etats dont le modèle ne cessera d'inspirer, même après leur chute.

« Ces civilisations, sumérienne, assyrienne, babylonienne, sont aujourd'hui injustement méconnues parce que le temps a effacé leurs traces physiques. Là ou l'Egypte, la Grèce et Rome nous offrent encore un spectaculaire héritage visible, Sumer ne propose plus que des collines battues par les vents dont la terre ne referme que des briques millénaires, vestiges de monuments gigantesques disloqués, ou de trop rares objets. C'est donc tout naturellement que les premiers historiens, parfois plus avides de découvrir que de comprendre, se sont intéressés aux Egyptiens, aux Grecs et aux Romains, plus facilement accessibles, les imposant au sommet et au coeur de notre perception de l'Antiquité. Mais le fait est que les civilisations mésopotamiennes constituent le véritable berceau de nos débuts et l'authentique décor de nos premiers pas dans la plupart des domaines. Si de nos jours ce passé, ce patrimoine matériel, intellectuel et artistique est sous évalué, il n'en reste pas moins vrai que c'est en lui que tous ceux qui sont arrivés après ont puisé pour asseoir leur grandeur. Pour vous donner un repère concret, Sumer était au faîte de sa gloire plus de mille ans – dix siècles ! - avant l'apogée de l'Egypte.

  • Les objets volés sont-ils tous sumériens ? demanda le général.

  • Beaucoup renvoient à cette période. Je ne vais pas vous pointer la liste de tous les indices découverts et des recherches effectuées par Mlle Chevalier, certains laboratoires scientifiques du Royaume et moi-même. Vous avez contribué à monter l'expédition dans les vestiges immergés du temple d'Abou Simbel, dont nous avons rapporté des éléments de premier ordre. D'autre part, nous avons pu étudier une pièce essentielle – une petite pyramide de bronze enserrant une sphère de cristal qui n'en finit pas de nous surprendre.

« Plutôt que de vous faire le récit, certe passionnant, de notre cheminement, jepréfère vous emmener là où il nous conduit : l'interprétation cumulée des différents éléments nous permet d'affirmer qu'aux environs de 2 300 avant notre ère, une expérience menée par les savants au service du roi sumérien Ur-Nammu ou de son fils Shulgi a provoqué une grande catastrophe. Cette expérimentation marquait certainement l'aboutissement de travaux plus anciens. Les monarques de Sumer, sans doute pour affirmer leur prestige, avaient convié leurs homologues issus d'autres région parfois lointaines. Ils pensaient leur offrir le privilège d'assister à la toute première démonstration de leur maîtrise d'un pouvoir présenté comme divin. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, tous les chefs, rois et maîtres ont voyagé des confins du monde connu afin d'être les témoins d'une puissance nouvelle. Mais l'évènement tourna au drame. Un phénomène inconnu et inattendu survint. On parla de foudre, d'éclair, de lumière destructrice. L'accident tua plus de monde que toute autre action humaine connue à l'époque. Bien sûr, il convient de replacer ce record dans son contexte. Le fait est que sur ce point, nous avons fait d'immenses progrès... On peut raisonnablement estimer que quelques dizaines de victimes périrent sur le coup. Mais l'importance relative de cet épisode engendra une peur que les survivants colportèrent et répandirent une fois de retour dans leurs contrées respectives. Cette terreur se trouva renforcée lorsque certains des témoins présents qui se considéraient comme indemnes finirent par succomber dans d'affreuses souffrances aux symptômes inconnus. Il ne pouvait s'agir que d'une punition divine. Il est même possible qu'après avoir poussé les hommes à croire en un dieu, ce drame leur ait révélé l'existence du diable. Aujourd'hui, en analysant les récits, il est évident que ces décès postérieurs étaient dus à une violente irradiation.

Un murmure parcourut l'assitance.

- De l'expérience elle-même, continua Benjamin, nous savons qu'elle impliquait la lumière solaire, vraisemblablement concentrée en faisceaux à l'aide d'au moins quatres cristaux polis agissant comme des lentilles optiques. La lumière ainsi densifiée aurait agi sur une matière au point de la transmuter. La présence massive de traces de radioactivité sur les artéfacts indique que la réaction a techniquement destabilisé la structure de l'élément chimique, jusqu'à engendrer une déflagration de type nucléaire..."


Gilles Legardinier - Le premier miracle


Pour écouter une émission sur les Sumériens

(Sur les épaules de Darwin - Jean-Claude Amaisen)

cliquer sur le lien ci-dessous,


[https://www.franceinter.fr/emissions/sur-les-epaules-de-darwin
/sur-les-epaules-de-darwin-09-mai-2015]

Bonne écoute !



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