Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°370 (2013-21)

Mardi 28 mai 2013

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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  O Virdissima Virga
- Hildegarde von Bingen

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Mésanges

 
La Cluse et Mijoux, Courvières, Lac de Saint-Point,
Bouverans, La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

  avril - mai 2013

Mésange nonnette
La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs)
samedi 14 avril 2013

Mésange bleue
Courvières (Haut-Doubs)
mardi 23 avril 2013

Mésange charbonnière
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
mercredi 1er mai 2013

Dans un Frêne

Chant

Entrelacs de branches

Mésange nonnette
Bouverans (Haut-Doubs)
mercredi 1er mai 2013

Mésange bleue dans les roseaux
Lac de Saint Point (Haut-Doubs)
dimanche 5 mai 2013

Couple de Mésange bleue

Mésange bleue

Mésange charbonnière
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 18 mai 2013

Toilette
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 18 mai 2013

Mésange charbonnière ramenant un insecte à son nid

De dos

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 18 mai 2013


Petit texte :


Enluminures du "Livre de Kells"

"Ce livre est une œuvre suprême de l'art celte et l'un des plus importants trésors de l'Europe occidentale. Ce n'est pas simplement un manuscrit religieux. Bien sûr, le texte est celui des quatre évangiles et l'unique sujet du livre. Mais son âge et sa facture nous permettent de découvrir l'art et le style médiéval de l'Irlande…

Portrait du Christ
(détail du folio 32v)

L'histoire du Livre de Kells nous ramène au 6ème siècle. Le livre est l'œuvre d'au moins deux mains différentes (peut-être quatre) d'après les experts ; il a été copié peu de temps après la mort de Saint Columba dont le monastère se trouvait sur l’île de Iona, autour de l'an 800. Il s'agit d'un livre d'art sacré devant apparaître dans les grandes occasions.

Un exemple d'une page contenant texte et enluminure
 (folio 19v)

Un travail réalisé à la main, avec des entrelacs époustouflants, d'une minutie incroyable, chaque motif est original. Sur une page, 158 lignes figurent dans un entrelacs de 3 cm2 et aucune erreur n'a pu être repérée même avec une loupe ! Les maîtres d'atelier devaient souffrir de myopie car il faut une loupe avec un grossissement de 10 pour voir les détails de décoration époustouflants qui figurent sur le portrait de St Luc, page 201. Il y a de nombreux autres exemples de la finesse de ces détails, et les loupes de cette puissance ont été inventées plusieurs centaines d'années après cette époque.

Deux des peintres se démarquent par leur génie et leur style particulier. Le premier est Celte (soit Irlandais soit Ecossais). Il est précis, soigné et habile, se servant toujours d'encre ferrique. Par sa superbe, cette seule écriture aurait fait du livre un chef d'œuvre. Ses couleurs préférées sont le bleu et le vert. Vers la fin du livre il y a deux pages de lui, avec des lettres bleues d'un côté et la symétrique verte de l'autre.

Les quatre évangélistes
 (folio 27v)

Son grand rival devait venir du sud - un Arabe, un Arménien ou un Italien. Il connaissait l'art méditerranéen et peignait dans un style audacieux, presque fantastique, tout en maîtrisant le style tourbillonnant de l'art Celte. Il peut commencer un texte en noir, poursuivre avec un écarlate éclatant, passé au brun et revenir au noir. Il est toujours friand de petits détails - rameaux de fleurs sauvages, points et diamants (voir le "Chi-Rho", plus bas...).

St Matthieu
 (folio 28v)

Durant les raids vikings il a été emporté au monastère de Kells (Irlande) afin de le protéger. Il y est resté jusqu'en 1007, année où il fut volé. La couverture en or, probablement incrustée de pierres précieuses, fut arrachée et le manuscrit jeté. Retrouvé, il avait subi ses premiers dommages et la couverture ne fut jamais retrouvée. Gardé à Kells jusqu'en 1541, lorsque l'Eglise catholique romaine le prend sous sa protection, le livre est rendu à l'Irlande et donné au Trinity College de Dublin par l'archevêque Ussher. Il est resté à l'université depuis. Il a souffert des ravages du temps, d'une mauvaise reliure. En 1953, un travail de restauration important a débuté. A Dublin, deux volumes sont visibles dans des conditions de contrôle très strictes et les pages sont tournées régulièrement afin que le grand public puisse admirer les différentes sections du livre.

Afin de rendre ce trésor plus facile d'accès, la direction du Trinity College a décidé en 1986 de permettre la réalisation de fac-similés de qualité. Le travail a été confié à un éditeur suisse, Urs Duggelin, dont la société (Faksimile Verlag) est spécialisée dans la reproduction de manuscrits enluminés rares et bénéficie d'une remarquable réputation. Duggelin a considéré ce projet comme la réalisation du rêve de toute une vie. L'original ne pouvait pas être déplacé de Dublin. Il ne pouvait pas être "délié" (pour numériser les pages), et surtout, il était hors de question que qui ou quoi que ce soit touche les pages du livre - même pas le verre d'une plaque de reproduction. Dans sa détermination Duggelin a investi environ 160 000 euros et deux années et demi de travail pour inventer une machine qui permet de photographier le livre sans le toucher. Les photos ont été réalisées en 1986. Ensuite le véritable travail a débuté. La copie reproduit fidèlement l'état actuel de l'original, y compris les quelque 580 trous faits par des insectes de toutes sortes et par dégradation naturelle. Une impression normale se fait en 4 couleurs, mais comme certaines pages du livre de Kells contiennent une dizaine de couleurs, un procédé plus complexe (et plus coûteux) a été mis en place. Les livres sont reliés et cousus à la main, en respectant les techniques médiévales, ce qui demande beaucoup de compétence..."

Il s'agit de la page la plus célèbre du manuscrit, le fameux "Chi-rho". Voici ce qu'écrit G. Bain au sujet du motif récurent d'un vase d'où sort une plante :
 "Le nom d' "Arbre celtique de vie" est donné par l'auteur à ce symbole. Il complète l'ensemble des formes de vie créées, formé des sept groupes des êtres vivants selon la vision celtique du monde, plantes, insectes, poissons, reptiles, oiseaux, animaux [mammifères] et l'homme". Selon Meehan (et beaucoup d'autres), ce même symbole est un calice d'où jaillit une vigne...

(folio 29r)

Livre de Kells


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