Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°316 - Mardi 8 mai 2012

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Fred Pellerin -
Retenir le Printemps

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Printemps dans l'intimité d'une bergerie

Astugue (Hautes-Pyrénées)

lundi 23, mardi 24 et mercredi 25 avril 2012

Deux poules "gasconnes", rescapées de l'estive de 2011 !

Troupeau de brebis au repos (au matin)

Brebis et son agnelle

Brebis ruminant en contre-jour

Jeune brebis

Ida, jument "merens"

Astugue, au lever du soleil

Jeune veau

Curieux !

Les vaches de race "Abondance"

Merisier (?) fleuri

Jeunes cochons dans leur enclos

Dans la bergerie

Toilette

Roland (le "Patou" de la ferme), au repos sous un ratelier
(les poules, qui ont tout compris, dorment juste au dessus : le renard ne viendra pas les chercher là !)

Fin de journée

Pissenlit, au soleil couchant

Euphorbe sp.

Feuilles de Frêne

Deuxième lever du soleil

Ceraiste sp.

Encore une Euphorbe !

Pas encore de feuilles sur les châtaigniers !

Crosses de Fougère

Feuilles de noisetier

Ida II

Crinière

Poule et Roland (flou !)

Un cabri fait connaissance avec Roland

Le même cabri se grattant

Autre cabri (il y en a une dizaine)

Hésitation !

Corne d'une brebis âgée

Portrait de la brebis

La troupe de cabris en compagnie de Roland !

Calin

Portrait de Roland, après son réveil par les cabris !

Les brebis ruminent

Le bouc
(de race "pyrénéenne")

Temps nuageux !

Coucher du soleil derrière les nuages

Salamandre tacheté
croisée la nuit sur un chemin de terre, sous la pluie !



Petit texte :

"Maria REICHE: The riddle of the Pampa

Maria Reiche is a tall, almost skeletal, German mathematician and geographer who has spent about half her seventy-two years the Peruvian desert surveying the archaeological monument known as the 'Nazca lines".
This astonishing curiosity lies on the Pan-American Highway some three hundred miles Southeast of Lima and fifty miles inland from the coast, a flat waterless plain, lying high above two irrigated valleys, with the foothills of the Andean Cordillera backing up behind. This plain, the Pampa de lngenio, is covered with a thin layer of sand and pebbles which has oxidised a warm brown colour on the surface. It has a texture rather like a meringue and overlies a bed of whitish alluvium. If you so much as tread on the Pampa you leave a white footprint that will last for centuries.
Nearly 2,000 years ago the local inhabitants realised they could use their Pampa as a gigantic etching place. And over the generations, they made what is surely the largest, and certainly one of the most beautiful works of art in the world. The surface of the desert is furrowed with a web of straight lines, linking huge geometric forms - triangles, rectangles, spirals, meanders, whip-like zig-zags and superimposed trapezes - that took like the work of a very sensitive and very expensive abstract artist. There are lines as thin as a goat path, and as wide as airport runways. Some converge at a single point, others run on, five miles and more, straddling valleys and escarpments in their unswerving course. These surface drawings make little sense on the ground, and no aerial photographs do them justice. But from a light aircraft you can only gasp with amazement at their scale and the imagination of their makers.
As you bounce about the sky in the thermals that rise off the plain, you soon distinguish other figures. Apart from the geometric forms there is a zoo of animals and birds, looking rather like Steinberg drawings on an enormous scale. There is a whale. There are a guano-bird, a pelican, a humming bird, other unrecognisable birds and a frigate bird, with a distended sac under its bill. There is a dog. There is an Amazonian spider-monkey with a prehensile tail curving upwards in a spiral. There is a copy of a spider (of a species called Ricinulei that copulates with its hind leg). There is a tom-toddy figure with head and no body; a flower; a strange kind of seaweed; and a beast, half-bird and half-snake. There is also a lizard with its body shorn in two by the highway.
The lines on the Pampa de Ingenio were spotted in the late Twenties by the Aerial Survey of Peru. But for more than ten years the archaeologists were either ignorant of their existence or chose to ignore them. In 1939 Dr Paul Kosok of Long lsland University was surveying Ancient Peru and followed up a rumour of ancient irrigation channels on the Pampa. He found the mysterious lines and was doubly astonished when the figures of birds and animals emerged from under his footprints. Kosok was not perplexed by the origin of the figures. Their style roughly coincided with those that decorated the pots of the local Nazca culture (even if the figures on the desert were finer and less folkish than the figures on the pots). But other questions troubled him. What was the point of this colossal creation when its makers, who did not have the aeroplane, could never have seen them properly? How could a people of simple peasants and warriors have mastered their superlative surveying technique without a knowledge of higher mathematics?
By chance Kosok timed his visit to coincide with the Winter Solstice, 21 June, the shortest day in the Southern Hemisphere. That evening at sunset he was crossing the Pampa where several lines ran in an east-west direction. He was delighted to find that the lower rim of the sun touched down at a point where one of the lines met the horizon. He decided that the line had been made for determining the date of the Winter Solstice. And he went on to speculate that ail the lines and geometric forms were used as sightings to predict the risings and settings of the sun, moon and stars. The Nazca people, he said, had imprinted on the desert 'the largest astronomy book in the world'..."

Bruce Chatwin - What Am I Doing Here

et sa traduction :

"Maria Reiche : L'énigme de la Pampa

Maria Reiche est une mathématicienne et géographe allemande, grande, quasi squelettique, qui a passé la moitié de ses soixante-douze ans dans le désert péruvien à topographier le site archéologique connu sous le nom de "lignes de Nazca". Ce site étonnant se trouve sur la route panaméricaine à quelque cinq cents kilomètres au sud-est de Lima et à quatre-vingts kilomètres de l'océan, sur un plateau sans eau, au-dessus de deux vallées irriguées, appuyé sur le piémont de la cordillère andine. Cette plaine, la pampa de Ingenio, est couverte d'une fine couche de sable et de cailloux qui s'est oxydée en surface et a pris une couleur d'un brun chaud. Semblable par sa texture à une meringue, elle recouvre une strate d'alluvions blanchâtres. S'il vous arrive de marcher sur la pampa vous laissez une trace de pas blanche qui durera des siècles.
Il y a près de deux millénaires, les habitants du lieu se sont rendu compte qu'ils pouvaient se servir de leur pampa comme d'une gigantesque plaque à graver. Et pendant plusieurs générations, ils ont réalisé ce qui est à coup sûr la plus grande, et certainement l'une des plus belles oeuvres d'art du monde. La surface du désert est sillonnée par un réseau de lignes droites, reliant d'immenses figures géométriques – triangles, rectangles, spirales, méandres, zigzags flagelliformes et trapèzes superposés – qui ressemblent au travail d'un peintre abstrait très sensible et très cher. Certaines lignes ont la largeur d'un sentier de chèvres, d'autres d'une piste d'aéroport. Certaines convergent en un point unique, d'autres se poursuivent sur huit kilomètres ou plus, franchissant vallées et escarpements dans leur trajet que rien ne peut dévier. Ces dessins superficiels n'ont pas grand sens au sol et aucune photographie aérienne ne leur rend vraiment justice. Mais vus d'un petit avion, on ne peut que rester saisi d'étonnement par leur échelle et par l'imagination de leurs créateurs.
Ballotés dans le ciel par les courants thermiques qui montent de la plaine, on distingue bientôt d'autres figures. En dehors des formes géométriques, on découvre tout un bestiaire de mammifères et d'oiseaux qui ressemblent aux dessins d'un Steinberg reproduits à une echelle gigantesque. On voit une baleine. Puis un oiseau à guano, un pélican, un colibri, d'autres volatiles qu'on ne peut identifier, une frégate avec un sac distendu sous le bec. Plus loin un chien et un singe-araignée amazonien avec une queue préhensile qui s'enroule en spirale vers le haut. Une reproduction d'araignée (d'une espèce appelée Ricinulei qui copule avec sa patte arrière). Une fleur ; une algue bizarre ; et une bête moitié oiseau moitié serpent. On voit aussi un lézard dont le corps est coupé en deux par la grand-route.
Les lignes de la pampa de Ingenio furent remarquées à la fin des années 1920 par le service de topographie aérienne du Pérou. Mais pendant plus de dix ans les archéologues ignorèrent leur existence ou feignirent del'ignorer. En 1939 le Dr. Paul Kosok de l'université de Long Island étudiait l'histoire du Pérou antique et entendit parler d'anciens canaux d'irrigation sur la pampa. Il découvrit les lignes mystérieuses et fut doublement surpris par les figures d'oiseaux et d'animaux qui surgissaient sous ses pas. Ce n'est pas l'origine des lignes qui rendit Kosok perplexe. Leur style correspondait grossièrement à cette qui décoraient les pots de la culture de Nazca (même si les figures du désert étaient d'une facture plus fine, moins populaire que celles des céramiques). Mais d'autres questions l'intriguèrent. Quel pouvait être le but de cette oeuvre colossale alors même que ses créateurs, qui ne disposaient pas d'avions, ne pouvaient pas les voir correctement ? Comment un peuple de simples paysans et de guerriers a-t-il pu maîtriser à ce point les techniques de topographie sans avoir la moindre connaissance des mathématiques de haut niveau ?
Par chance la visite de Kosok coïncida avec le solstice d'hiver, le 21 juin, le jour le plus court de l'année dans l'hémisphère Sud. Ce soir-là, au coucher du soleil, il traversait la pampa à l'endroit où plusieurs lignes étaient orientées dans une direction est-ouest. Il eut la joie de s'apercevoir que le soleil toucha le sol à un point où l'une des lignes rejoignait l'horizon. Il en conclut que la ligne avait été tracée pour déterminer la date du solstice d'hiver. Il poursuivit le raisonnement et émis l'hypothèse selon laquelle toutes les lignes et les formes géométriques étaient utilisées comme repères pour prédire les levers et les couchers du soleil, de la lune et des étoiles. Les gens de Nazca dit-il, avaient imprimé sur le désert « le plus grand ouvrage d'astronomie du monde »..."




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