Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°233 - Mardi 14 septembre 2010

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Beethoven -
Symphonie Nr.6 "Pastorale"

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cliquez sur la flèche au centre de l'image...

 



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Estive 2010, chez mon frère Samuel
(quelques jours "en haut" !)
Estive d'Arriousec
(Au dessus du Lac d'Estaing, Hautes-Pyrénées)

du Mardi 24 au Vendredi 27 août 2010

Pat et Balou sont impatients d'y arriver...

La fromagerie et ses ustensiles.

La cabane.

La truie et ses petits.
Ils adorent le "petit-lait", issu de la transformation du lait en fromage...

Portrait d'un cochon de la race "duroc".

Samuel et Pat : moment d'intimité dans la cabane.

Visite aux cochons.
Les cochons, c'est sympathique,
sauf quand ils décident de quitter leur enclos...

La future truie de la ferme (?).

Premier travail du soir : rassembler le troupeau de vaches...

... pour le monter un peu plus haut (où l'herbe est meilleure).

... puis retrouver "Thétys" et son veau (né la veille !),
vérifier leur santé, effectuer la première traite...

... enfin, redescendre les brebis pour la traite du soir.

Descente dans la brume.

Traite à la nuit tombée, à la frontale.
Les brebis attendent leur tour
(J'ai mis la sensibilité maximale, mais on ne voyait rien du tout !).

Le lendemain, les cochons font la grasse matinée.

Les chèvres émergent doucement...

Rolland surveille le troupeau de brebis.

Les vaches (de race "abondance") attendent leur tour pour la traite du matin.

Montée du troupeau (les chèvres et les brebis)...

... sur le flanc de la montagne.

Le soir : montée du troupeau de vaches : le soleil baisse, les ombres s'allongent sur l'estive.

La cabane au pied de la montagne.

L'heure de la tétée.

Encore un matin : Rolland, devant le troupeau de "Manech à tête noire".

La machine à traire (pour les vaches).

Portrait de Rolland

Le troupeau de brebis "basco-béarnaises".

Une vache, sur la crête.

Portrait de "Boussole" (?).
Elles portent toute un nom mais je ne les ai pas tous retenus : Boussole, Sole, Basquette, Vinaigrette, Thétys, Rubis, Caliméra... Il y en a 16 !

Essai en "flou-filé" de la descente du troupeau (j'ai recadré l'image
et aussi accentué le contraste).

"Pito", le chat fait aussi partie de la transhumance.

Les cornes des "Manechs à tête noire".

Pardon pour cette lettre, sans doute un peu trop longue !

 



Petit texte :

"Lorsque j'eus achevé ma lecture, je me souvins tout à coup que, peu de semaines auparavant, j'avais écrit un poème un peu étrange dans lequel il était également question du Loup des steppes. Je cherchai alors parmi les papiers éparpillés en désordre sur mon bureau encombré, le trouvai et lus :

Moi, le Loup des steppes, je trotte sans jamais m'arrêter ;
La neige recouvre entièrement l'espace,
Le corbeau quitte le bouleau, ses ailes déployées,
Mais de lièvre, de chevreuil, pas de trace !
J'ai pour les chevreuils un amour prodigieux,
Je voudrais tant en trouver un !
Je le prendrais entre mes dents, entre mes mains,
Rien ne serait plus délicieux !
J'aurais pour cet être une bonté immense,
Je dévorerais ses tendres cuissots,
Boirais son sang rouge clair, étancherais ma soif intense,
Puis m'en irais hurler, seul, jusqu'au matin très tôt.
Même un lièvre me comblerait,
Sa chair tiède a un goût suave dans la pénombre.
Ah, ai-je donc perdu à jamais
Ce qui faisait ma vie un peu moins sombre ?
Le poil de ma queue est déjà gris,
Je sens les défaillances de mon oeil,
Ma femme bien-aimée depuis longtemps n'est plus ici.
A présent, je trotte, je rêve de chevreuils,
Je trotte, je rêve de lièvres parfois,
Dans la nuit, j'entends souffler le vent froid ;
Je désaltère avec la neige mon gosier en flammes,
Et livre au diable ma pauvre âme.

J'avais ainsi en main deux portraits de ma personne. Le premier était en vers raboteux aussi tristes et angoissés que moi. L'autre était froid, apparemment empreint d'un haut degré d'objectivité. Il avait été conçu par un profane à partir d'un point de vue extérieur et supérieur ; rédigé par une personne qui en savait à la fois davantage et moins que moi-même. Ces mélancoliques et l'étude perspicace écrite par une main inconnue, éveillaient en moi un sentiment douloureux. Tous deux étaient justes ; tous deux représentaient la réalité nue de mon existence désespérée ; tous deux montraient clairement à quel point ma situation était insupportable, intenable. Ce loup des steppes devait absolument mourir ; il devait lui-même mettre fin à cette existence qu'il haïssait. Ou alors, il lui fallait se transformer après être passé par le feu destructeur d'une nouvelle introspection ; il lui fallait arracher son masque et s'engager dans un nouvel accomplissement de lui-même. Ah, ce processus n'avait rien de neuf et d'inconnu pour moi. Je le connaissais, j'en avais fait l'expérience à chaque période de désespoir absolu..."

Hermann Hesse – Le Loup des steppes



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