Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°230 - Mardi 17 août 2010

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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L'exposition de photographies sur le thème de la biodiversité est maintenant terminée.

Après, la Maison de l'Environnement de la Rivière-Drugeon, je projette de l'installer quelques jours, en novembre (les 6 et 7) à la Mairie de Courvières (Haut-Doubs). Ensuite, je l'installerai à Embrun (Haute-Alpes) en décembre et janvier, au dessus de la Maison de Pays de la Communauté de Communes de l'Embrunais.

Encore merci pour vos visites.

Pascal



Arizona Dream - In The Death Car
Iggy Pop & Goran Bregovic

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Juillet, au bord du Lac ...

Lac de Saint Point (Haut-Doubs)

Cygne tuberculé (au repos).
Dimanche 11 juillet 2010

Dimanche 11 juillet 2010

Dimanche 11 juillet 2010

Fuligule milouin femelle et ses petits.
Dimanche 11 juillet 2010

Jeune Bergeronnette grise.
Dimanche 11 juillet 2010

Dimanche 11 juillet 2010

...à sa toilette.
Dimanche 11 juillet 2010

Dimanche 11 juillet 2010

Dimanche 11 juillet 2010

Foulque macroule picorant un bouton de fleur de Nénuphar.
Dimanche 25 juillet 2010

Dimanche 25 juillet 2010

Bergeronnette grise adulte.
Dimanche 11 juillet 2010

Dimanche 25 juillet 2010

Foulque macroule et son poussin.
Dimanche 25 juillet 2010

Cygne à sa toilette.
Vendredi 30 juillet 2010

Vendredi 30 juillet 2010

Moineau domestique mâle, à la chasse aux insectes dans les joncs.
Vendredi 30 juillet 2010

Bourdon sur une fleur d'Epilobe à large feuille.
Vendredi 30 juillet 2010

Pas de [TN] la semaine prochaine, je suis dans les Pyrénées !


Petit texte :

"On voyait le ciel.
Voilà ce qu'on voyait : la terre qui montait vers la forêt. Elle cachait les troncs. Dépassant la terre, les branchages noirs. D'autant plus noirs qu'ils étaient plus chargés de neige. Puis, le ciel clair, net, pur et, comme on était abrité du soleil, un ciel terrible dont on pouvait voir l'infinie viduité, l'infinie solitude, la cruauté effrayante et sans borne. Et, ce ciel, révérence parler, il se cassait la gueule sur le toit de la ferme ; voilà ce que je veux dire : ce ciel était fait pour s'en aller, tel qu'il était, jusqu'à la fin du temps, de l'espace et de la durée. Et celui qui aurait pu le peupler d'une algue grosse comme le pouce ou d'un lichen rond comme l'ongle, il aurait été fort, croyez-moi. Mais, de la porte de l'étable on le voyait brusquement finir au ras des tuiles, coupé par le bord de la toiture en dents de scie. A partir de là, ça n'était pas grand-chose, si vous voulez, mais c'était la joie et l'amour. Il n'y avait plus de monde insensible. Il y avait des tuiles d'argile cuite, la dentelle de la génoise, la joue fraîche du toit. L'homme, on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité il est comme un feuillage. Non pas serré en bloc mais composé d'images éparses comme les feuilles dans les branchages des arbres et à travers desquelles il faut que le vent passe pour que ça chante. Comment voulez-vous que le monde s'en serve s'il est comme une pierre ? Regardez une pierre qui tombe dans l'eau. Elle troue. L'eau n'est pas blessée et la voilà qui fait son travail d'usure et de roulis. Il faut qu'à la fin elle gagne et la voilà au bout de sa course qui aplatit à petits coups de vagues la boue docile de ses alluvions. Regardez une branche d'arbre qui tombe dans l'eau. Soutenue par ses feuillages elle flotte, elle vogue, elle ne cesse jamais de regarder le soleil. A la fin de sa transformation elle est le germe, et des arbres et des buissons poussent de nouveau dans les sables. Je ne dis pas que la boue est morte. Je ne dis pas que la pierre est morte. Rien n'est mort. La mort n'existe pas. Mais, quand on est une chose dure et imperméable, quand il faut être roulé et brisé pour entrer dans la transformation, le tour de la roue est plus long. Il faut des milliards d'années pour soulever le fond des mers avec des millimètres de boue, refaire des montagnes de granit. Il ne faut que cent ans pour construire un châtaignier en dehors de la châtaigne et, quiconque a senti un jour de printemps sur les plateaux sauvages l'odeur amoureuse des fleurs de châtaignes comprendra combien ça compte de fleurir souvent...
"

Jean GIONO - Que ma joie demeure



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