Mardi 6 novembre 2007
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Cardères et Chardonneret élégant.

Vuillecin
(Haut-Doubs)

Les Cardères.
Samedi 29 septembre 2007

Visite d'un Tarier des prés (femelle ou un jeune).
Samedi 29 septembre 2007

Arrivée d'un Chardonneret élégant.
Samedi 29 septembre 2007

Un autre individu se pose sur un chardon.
Samedi 29 septembre 2007

Deux individus sur les Cardères.
Samedi 29 septembre 2007

Au même endroit, lors d'un autre affût.
Lundi 15 octobre 2007





Un petit texte :

"Sous le soleil d'août, l'année tourne : la saison de la croissance est achevée, celle de la maturité commence. Les bandes de passereaux qui hantent déjà les champs jaunis et les herbes folles des lisières annoncent le temps des graines. Au bord du chemin, une végétation désordonnée foisonne, envahie par la poussière : grandes armoises rigides, ombellifères, chardons élancés ou chicorées aux corolles d'azur. Depuis quelques jours, une floraison nouvelle décore les plantes poudreuses, une floraison d'oiseaux brillants et bariolés, les Chardonnerets. Ils s'affairent dès le matin à picorer les semences que leur offre ce terrain délaissé. A tout instant, comme pour se dégourdir, leur essaim s'envole avec une explosion d'appels cliquetants, et c'est un nuage d'ailes noir et or qui danse au-dessus des champs ; mais ils reviennent bien vite à leur festin d'akènes plumeuses et de graines encore molles.
L'élégance est affaire de goût et d'aucuns trouveront que le Chardonneret porte une livrée clinquante, un travesti de carnaval avec un masque de clown, sans parler de la queue trop courte ou du bec trop fort. Certes, nous n'avons guère d'oiseaux aussi panachés et colorés, mais il faut remarquer que ce bariolage si curieux camoufle assez bien les formes et ne paraît pas nuire à la sécurité du Chardonneret, au contraire. Sinon, il aurait disparu depuis longtemps ou aurait appris à se cacher mieux qu'il ne le fait.
L'oiseau est si connu et unique en son genre que son identification est aisée. La grande bande jaune vif sur l'aile noire est très caractéristique au vol ; avec les cris, elle permet de reconnaître aussi les jeunes. Ces derniers ne ressemblent pas du tout aux parents, si ce n'est par ces traits ; leur plumage gris brun finement rayé de brun noir est en effet bien terne jusqu'à l'automne, et ce n'est qu'au début d'octobre qu'ils acquièrent la face rouge cramoisi.
Alerte et remuant, le Chardonneret est très populaire, fort estimé pour l'agrément de son plumage, de sa voix et de son caractère enjoué - qualités qu'il paye souvent de sa liberté. Dans la nature, il vit à découvert, aime se percher au sommet des arbres, ne cherche pas à se dissimuler dans les frondaisons. On le voit peu à terre, où il sautille sans grâce. Il préfère évoluer sur les branches élevées, sur les plantes, où il se suspend, grimpe et s'aggripe aussi aisément qu'une Mésange ou un Tarin. C'est un rôdeur impénitent, toujours prêt à quelque balade lointaine, seul ou en compagnie de camarades. Même au temps des nids, la sociabilité ne perd jamais ses droits..."

Les Passereaux d'Europe - P. Géroudet


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