Mardi 30 janvier 2007
Dernières images du site "Rencontres Sauvages" : 50
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Chameaux et Caravanes

Sud de l'Algérie (Hoggar)

du dimanche 23 février au samedi 1er mars 2003







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Un petit texte :

« Se soustraire

Je songe à cette longue parenthèse, ouverte en 1923 et refermée le 9 janvier 1994 à midi dix, heure et date auxquelles je suis descendu de chameau pour la dernière fois. Il faut bien se résoudre à certaines raisons physiologiques ! Le voyage au long cours saharien, je le ferai désormais en 4x4.
En vieillissant, je voyage beaucoup dans ma mémoire, même dans mon appartement, situé dans le navire de Paris. Je retrouve la leçon du désert, son épure, son chant du silence, dont j’aimerais que soit empreinte la soi-disant civilisation étouffée par l’anthropomorphisme triomphaliste et orgueilleux. Ce serait une reconnaissance, la supervie et non la survie. La préparation d’un homme cosmique, spirituel et authentique, dépouillé de ses inutilités. Moins d’artifice, de bruit et de fureur. J’imagine ce flot de gens dans le désert, ce grand révélateur. Avec lui, l’éternité, c’est-à-dire l’immensité du temps, se vit au quotidien. Sa géologie est visible même pour un amateur. Le squelette de la planète apparaît sans complexité. L’histoire de la Terre se lit à livre ouvert. La nature nous apprend la sagesse. C’est un trait marquant de la civilisation saharienne dont le rythme est lent, constant et puissant. Les Bédouins ne sont pas pressés. S’ils n’arrivent pas à destination aujourd’hui, ce sera demain. Les chercheurs, eux, doivent suivre un programme, atteindre des étapes à des dates précises, respecter une organisation même dans un milieu saharien. Le Sahara nous enseigne à ne pas gémir, à ne pas parler inutilement. Les mots inutiles nous intoxiquent. Le silence d’ailleurs fait partie de beaucoup de règles religieuses. Le désert, comme le diocèse, vous ponce l’âme, vous apprend les geste en symbiose avec le corps, une certaine lenteur intérieure. Mais à contrario des Bédouins, dans le désert, je ne maîtrise pas toujours mon impatience, tant je suis dévoré par la curiosité, la soif de comprendre, de récolter. Je ne me comporte toutefois pas en aventurier. J’explore au sens large du mot. Mon but est d’ajouter des connaissances à celles déjà acquises.
Le Sahara est solennel, c’est un monde à part où la flore, la faune demeurent en vie par des grâces d’adaptation étonnantes. Le désert, à priori, c’est globe sans terre végétale, sans humus et sans trace d’activité humaine. Il ressemble, pourrait-on dire, à la Terre avant l’homme ou à son devenir si l’homme décide son suicide universel. Il nous donne la notion de l’immensité du temps, de l’éternité. L’être humain ne ressent plus son existence comme un éclair sur la Terre.
La destiné m’a convoqué dans ce lieu, elle a fait de moi un méhariste, un homme des sables. Le désert est un éducateur sévère qui ne laisse passer aucune faiblesse…
»

Théodore MONOD – Le chercheur d’absolu.


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