Mardi 16 septembre 2008
Dernières images du site "Rencontres Sauvages" : 133
Si cette page ne s'affiche pas correctement, cliquez [ici]


Aux "Paillassas" I


Aucun (Hautes-Pyrénées)
Soirée du vendredi 29 août 08

La maison des "Paillassas", rachetée par mon frère,Samuel, et une dizaine d'amis...

Rascasse, vache de race abondance, devant la bergerie, à la sortie de la traite du soir.

En arrivant aux "Paillassas", la maison et la bergerie (une étable existait aussi,
derrière la maison : Samuel y a installé la fromagerie).

Conduite du troupeau, près d'une grange "abandonnée" (??)...

Redescente vers les "Paillassas" : en face du Col de Couraduque.

Passage à proximité d'un arbre mort (un orme ?).

Sous les noisetiers, au soleil couchant, Roland (le Patou) et le troupeau de brebis (des basco-béarnaises
et des "lourdaises", ainsi qu'une dizaine de chevrettes),

.Vers une autre grange (rénovée en maison secondaire).

Retour au "Paillassas", les 3 vaches nous attendent.

La traite des brebis : chacune passe dans une "cage" pour être traite.

Samuel relève la cage pour libérer une brebis
qu'il vient de finir de traire.

Roland, le Patou (ou "Montagne des Pyrénées") veille sur le troupeau.
C'est un "chien de protection" (contrairement au "border-colley") : il vit dans le troupeau
et le protège des intrusions (notamment des chiens errants, voir... de l'ours).

La fromagerie est prête : le fromage sera fabriqué après la traite du matin...

En attendant, le lait de la traite de ce soir est mis à refroidir dans le "lété (ou laté)" :
c'est une cave aménagée à l'extérieur où circule un petit cours d'eau qui la réfrigère naturellement.

Au coucher, un loir passe au dessus de mon lit (il lèche une des poutres ?).
Il va faire bien du bruit toute la nuit avec ses congénères !



Petit texte :

"
Il faut comprendre qu'on n'a guère ici pour vivre que le bétail. On n'a point de vignes, par ici ; on vit des bêtes. On n'a point de blé par ici, rien qu'un peu de seigle et pas beaucoup, juste ce qu'il nous en faut pour faire notre pain ; à peine si on a des légumes et des fruits : on vit de lait, on vit de viande ; on vit de lait, de petit-lait, de fromage maigre, on vit de beurre ; même le petit peu d'argent bon à mettre dans sa poche qu'on peut avoir vient du bétail. Et cette maladie est une maladie terrible à laquelle on ne connait aucun remède. Elle se met d'abord dans les sabots des vaches et dans leur bouche, puis la fièvre les prend, elles maigrissent, elles perdent leur lait ; elles crèveraient bientôt, si on ne prenait les devants sur la mort. Il y a ordre de les abattre sitôt que la maladie est constatée, et il y a aussi des règlements pour les enfouir ; il faut que le trou ait deux mètres de profondeur au moins ; on tâche ainsi à diminuer sinon à supprimer, les chances de contagion, malgré la perte qu'on fait, mais il vaut mieux perdre quelque chose que tout perdre. Et l'autre précaution qu'on prend concerne les hommes, c'est-à-dire que le germe de cette maladie est mystérieux, alors les hommes mystérieusement l'emportent à leurs semelles, le répandant ainsi dans toute une région si on les laisse circuler ; mais on ne les laisse pas circuler. On les enferme avec les bêtes. Là où les bêtes sont atteintes, les hommes restent prisonniers ; tant que la maladie n'a pas pris fin, ils sont comme supprimés du monde ; - et c'est ainsi que, dès l'arrivée de Romain avec la nouvelle (et bien qu'on ne fût encore sûr de rien), un poste avait été établi en avant du village ; pour le cas où un des hommes du chalet aurait essayé d'échapper et de venir vite encore vous rejoindre, comme ils sont toujours assez tentés de faire ; - un poste de quatre hommes armés qu'on avait installés dans un fenil bordant le chemin, le seul chemin praticable qu'il y eût, heureusement ; et défense avait été faite de monter au chalet aussi bien que d'en descendre, défense était valable pour les bêtes comme pour les hommes, ne serait-ce qu'un chien ou un chat (mais ils tirent comme on a vu souvent même sur les chiens ou les chats)..."

Ramuz - La Grande Peur dans la Montagne



Voir la liste des anciens numéros de "Dernières Images" (les archives) : cliquez [ici]

Site internet : Rencontres sauvages

Me contacter : pascal@pascal-marguet.com

Calendrier 2008 : Pour le télécharger directement au format pdf (900 ko), cliquez [ici]

 

Pour vous désinscrire, vous pouvez m'envoyer un e-mail (en répondant à ce message) avec pour objet "désinscription",

ou en cliquant

[ici]