Mardi 15 avril 2008
Dernières images du site "Rencontres Sauvages" : 111
Si cette page ne s'affiche pas correctement, cliquez [ici]

 

Je viens de réaliser cette affiche sur la nidification des grèbes huppés.

Pour agrandir l'image : cliquez dessus

ou [ici]

Pour voir les autres images rassemblées dans un "livret virtuel", cliquez [ici]



Vu de la fenêtre de ma nouvelle chambre...

Dimanche 6 avril 2008

Courvières
(Haut-Doubs)

buse variable sous la neige

Une Buse variable est perchée sur un arbre mort : il a encore bien neigé cette nuit !

verdiers d'europe et pinsons des arbres

Quelques passereaux (Verdier d'Europe et Pinson des arbres) sont à la cîme du Mélèze (chez ma voisine).

pie

Une Pie vient aussi se percher.

pinson des arbres femelle

Justement, un Pinson des arbres (une femelle) vient sur la barrière (qui limite ma propriété du champs voisin).
L'hiver ne lâche pas si facilement...

corneille noire

Maintenant c'est une Corneille noire qui est venue se percher (la neige disparaît petit à petit).

mésange charbonnière

Tout près, sur la barrière, une Mésange charbonnière.
Le soleil a fait fondre en partie la neige.



Petit texte :

"Des vapeurs s’élèvent et glissent sur la lande. En s’entrouvrant, elles révèlent des roses et des bleus délicats, mouvants. L’espace est assez flou pour enrichir toutes les légendes, et d’ailleurs, signe antique de la présence de Merlin, une pie s’envole en jacassant. Aussitôt surgit une flotte portant voiles et pennons dorés, qui vire sensiblement au manoir à tours et courtines, puis se métamorphose en colline chevelue, en fin en lisière. Par là se tiennent les plus vieux seigneurs de la forêt, des chênes rouvres, certains âgés de deux ou trois cents ans. L’ancêtre datait du règne d’Henri III. Il s’est abattu dans une bourrasque de novembre voici peu d’années. Il en reste une souche énorme, hérissée d’éclats. Le moindre fournirait déjà un semencier de bonne taille.
On erre dans ces nefs à peu près dans le même état d’esprit qu’au pied des colonnes de Karnak, réduit à un silence timide. C ‘est l’effet ordinaire des architectures colossales produites par la nature ou l’art. Mais ici s’ajoutent les signes de la vie. Chacun de ces géants est un univers en pleine expansion et, bien que déployé à une autre échelle, se nourrit de la même terre et du même ciel.
J’éprouve à l’égard des chênes une attirance particulière. Si j’en aperçois un, isolé dans la lande ou parmi d’autres espèces, il me faut aller le saluer de près, comme s’il s’agissait d’un vieil ami. Je fais le tour de cet imposant menhir avec le vague sentiment de lui rendre ainsi une espèce d’hommage. Je tâte l’écorce à la fois si rude et si douce, dont le seul contact paraît infuser de la force. Mais qui prend garde à ce que pourrait recouvrir une expression aussi usée ?
Je songe au double inversé, invisible, à tout ce qui s’enfonce, rampe, déploie de formidables anneaux parmi les ténèbres, les humus et les sources.
Je m’ébahis de tant de pacifique puissance, j’admire la franchise, la santé de cette carapace dont les rides n’annoncent aucune décrépitude. Plus haut divergent les branches musculeuses. Leurs torsions, leurs détours et leurs élans donnent à l’arbre cette fougue contenue qui le distingue de tous les autres, et apporte tant de mouvement et de variété aux superstructures, créant les plus belles frondaisons qui soient par la distribution et la majesté des volumes. Cette forme tortueuse, torrentielle, doit répondre à quelque nécessité. Pousser dans le moindre espace un feuillage abondant?
Le bouleau me plaît aussi mais par des caractères très différents voire opposés. S’il fallait user des vieilles distinctions du taoïsme, on pourrait dire que le chêne représente l’élément mâle et impétueux, le yang, tandis que le bouleau est yin. Il ajoute à la forêt sa lumière, sa grâce, une sorte de nudité fragile et chaste. C’est Viviane endormie pour mille ans au fond des bois…
"

Samivel – l’œil émerveillé ou la Nature comme spectacle.



Voir la liste des anciens numéros de "Dernières Images" (les archives) : cliquez [ici]

Site internet : Rencontres sauvages

Me contacter : pascal@pascal-marguet.com

Calendrier 2008 : Pour le télécharger directement au format pdf (900 ko), cliquez [ici]

 

Pour vous désinscrire, vous pouvez m'envoyer un e-mail (en répondant à ce message) avec pour objet "désinscription",

ou en cliquant

[ici]